lundi 21 décembre 2009

Trophée Loïc Guillon 2009 : élisez le pire défenseur de Ligue 1

Mercredi, la phase aller du Championnat de France 2009-2010 touchera à sa fin. Ce sera la trêve hivernale, les joueurs de Ligue 1 regagneront, qui leur famille, qui leur sélection en préparation pour la CAN. Et, pendant ce temps là, vous pourrez repenser aux six mois écoulés et établir votre tableau d'honneur des six mois passés. D'autres se chargeant déjà de dresser les "best of", et comme nous avons l'esprit un peu tordu, nous avons choisi de vous demander plutôt qui, selon vous, est cette saison le pire défenseur de Ligue 1.
Avant de vous détailler les "candidats" à la succession de Cédric Varrault pour ce Trophée Loïc Guillon, deuxième du nom, cette précision : la liste est établie non seulement sur la valeur intrinsèque des joueurs, mais aussi sur le décalage entre leur niveau de performances affiché et leurs prétentions ou leur cote théorique. Bref, un joueur peut être bon "sur le papier", nous sommes là pour rappeler que le football se joue sur un terrain !

Adriano (27 ans, AS Monaco)
Il s'est tellement fait enrhumer sur son côté droit qu'à la longue c'est toute la défense monégasque qui a tendance à éternuer. Souvent dépassé, il se distingue en outre par une tendance à multiplier les fautes d'antijeu. A atteint le summum du néant ce mois-ci face à Lille, lorsque la blessure de Muratori l'obligea à s'improviser latéral gauche. Gervinho et Debuchy se sont régalés.

Moustapha Bayal (23 ans, AS Saint-Etienne)
Avant le début de la saison, il avait promis monts et merveilles. Dès le premier match, face à Nice à Geoffroy-Guichard, il vit les feux arrière de Loïc Rémy, finissant au sol sur l'accélération de l'international tricolore. La suite fut souvent du même acabit. Blessé, il continua de jouer plusieurs semaines avant de se résoudre à l'opération. Celui qui s'autodésigna un jour comme membre du cercle très fermé des dix meilleurs défenseurs de Ligue 1 arrivera-t-il à décrocher l'invisible caravane qui le plombe ?

Gérard Cid (26 ans, OGC Nice)
A Nice, on n'a sans doute pas vu pire défenseur depuis la remontée en Ligue 1, en 2002-2003. Arrivé discrètement sur la Côte d'Azur début 2008, ce sosie officiel de Sammy de Scoubidou s'était contenté de jouer les utilités durant la fin de règne de Frédéric Antonetti. Le départ de Cédric Kanté fit de lui un titulaire en ce début de saison. De quoi montrer, le temps de sept matches tout en flottements, que, footballistiquement parlant, il était plutôt le sosie d'Anthony Baffoe aux yeux du public du Ray. Quand Nice réalisa sa meilleure série de la saison (4 victoires), il avait perdu sa place de titulaire. Ce qui n'est jamais bon signe...

Cris (32 ans, Olympique Lyonnais)
Oui, il n'est sans doute pas le pire défenseur de Ligue 1 dans l'absolu, oui c'est toute la défense de l'OL, à l'exception d'Hugo Lloris bien sûr, qui mériterait d'être nommée, au vu des prestations délivrées avec une navrante régularité ces dernières semaines. Mais, en tant qu'élément le plus chevronné de l'arrière-garde lyonnaise, c'est le Brésilien qui mérite une mention. Le Policier peut-il retrouver sa matraque ?

David Jemmali (34 ans, Grenoble Foot 38)
Sa saison tient en quatre chiffres : 604, 8, 2 et 2. 604 minutes jouées, 8 titularisations, 2 cartons jaunes et 2 cartons rouges. Un bilan accablant pour celui qui était supposé apporter son expérience et qui finit suspendu trois matches pour insulte à arbitre. C'est du reste en son absence que le GF 38 s'est enfin mis à prendre quelques points. Ce qui n'est jamais bon signe...

Ivan Stevanovic (26 ans, FC Sochaux)
Le FC Sochaux commet en général assez peu d'erreurs de recrutement. Le choix de ce joueur du Partizan Belgrade au poste de latéral droit en est une. Transféré cet été pour la somme de 1 million d'euros, le Serbe n'a jamais convaincu. Venu pour prendre un couloir, Stevanovic mériterait plutôt de prendre... la porte.

samedi 5 décembre 2009

Mondial 2010 : un tirage facile, vraiment ?

Hier vendredi, c’était le tirage au sort de la Coupe du monde. Les Bleus tombent dans le groupe A, avec l’Afrique du Sud, le Mexique et l’Uruguay. Une grande majorité des observateurs français affichent leur confiance ce matin. Mais ont-ils raison ? Ce n’est pas sûr, car ce tirage en trompe-l’œil rappelle celui de 2002, édition de sinistre mémoire s’il en est ! Regardons le programme.



L’Uruguay, d’abord. La Celeste est passée par la petite porte pour se qualifier, mais Diego Forlan et ses copains, c’est du rugueux, du vicelard, du truqueur… L’immonde Dario Silva a certes raccroché ses crampons acérés, mais Diego Perez, le poète de l’AS Monaco est encore appelé régulièrement dans cette équipe, c’est dire. Ce sera un match à oublier pour les esthètes, et à gagner pour les Bleus.

Le Mexique, ensuite. Le bilan est a priori sans appel : 5 victoires pour la France et 1 nul. La sélection aztèque est vieillissante, mais la génération Rafa Marquez est rompue aux exigences du très haut niveau et a certainement gagné en roublardise ce qu’elle a perdu en flamboyance (ah, Cuauhtémoc Blanco et son coup du crapaud…). Bref, pas gagné non plus, d’autant que le Mexique a l’habitude de jouer en altitude et a pris celle de franchir le premier tour de la Coupe du monde.

L’Afrique du Sud, enfin. Les Bafana Bafana ne sont plus que l’ombre de la grande équipe qu’ils furent, à la fin des années quatre-vingt-dix. Mais le pays organisateur pourra compter sur le soutien d’un peuple fervent et - on ne le souhaite pas, mais… - sur la bienveillance coutumière du corps arbitral. Alors ? Alors, il faut espérer que le match du 26 juin, à Bloemfontein, ne sera pas décisif et que les Bleus auront fait le nécessaire avant. Mais pourquoi une telle image pour accompagner ce billet, me direz-vous ? A part le maillot bleu, il s’agit de rendre hommage au charme de Johanne Kervella, qui se vit refuser le titre de Miss France l’an passé malgré son sourire fondant et ses courbes enjôleuses. Mondofoot l'élit volontiers Miss (équipe de) France !

jeudi 19 novembre 2009

Insupportables !

Il y a seize ans, L'Equipe avait titré "Inqualifiable" au lendemain de l'équipe de France par la Bulgarie, à l'ultime minute des qualifications du Mondial 1994. Cette fois, le vocable le plus approprié serait "insupportable", tant la bande à Domenech a transformé en tue-l'amour ce qui devrait être l'apothéose de la vie d'une sélection.



Regarder coup sur coup Algérie-Egypte et France-Irlande mercredi soir offrait le spectacle d’un incroyable contraste entre deux sélections, qui ont pour point commun de s’être qualifiées pour la Coupe du monde, toutes deux grâce à un défenseur monté aux avant-postes. D’un côté, l’Algérie d’Anthar Yahia : une équipe solidaire, cohérente dans ses principes comme son organisation et habitée par la passion d’un peuple. De l’autre, la France de William Gallas : onze joueurs suffisants (on n’ose employer le terme d’équipe), égarés dans un flou tactique total et objets du désamour de leur pays (pas un coup de klaxon à signaler dans le 13ème arrondissement).

La première a vaincu les injustices subies en Egypte pour aller chercher son ticket, à la régulière, sur une action limpide. La seconde n’a dû sa délivrance qu’à un but illicite, entaché de deux positions de hors jeu et d’une double main de son capitaine, Thierry Henry. Bien sûr, on va avoir droit aux discours sur la seule vérité qui tienne (celle du tableau d’affichage), et sur l’histoire, qui ne retiendra que l’issue de la rencontre. Mais quand même : que cette qualification laisse un sale goût dans la bouche ! A fortiori quand le coup de sifflet final permet à Raymond Domenech aux incompétents qui dirigent les Bleus (pâles) de parader sans la moindre retenue, comme si « leur » équipe avait été héroïque.

Au delà, comment le sport le plus populaire et le plus universel du monde peut-il continuer à refuser à ses arbitres l’assistance de la vidéo ? Outre l’injustice sportive qui résulte des erreurs régulières des hommes en noir, songeons également à leurs possibles conséquences sur l’intégrité physique des spectateurs. Tremblons d’effroi en imaginant que le match d’appui entre l’Algérie et l’Egypte se soit décidé sur un but semblable à celui inscrit par les Français, au vu et au su de tout le stade d'Omdurman. Un bain de sang épouvantable s’en serait immanquablement suivi. Faudra-t-il en arriver à un tel drame pour que les instances dirigeantes du football, Fifa et International Board en tête, fassent enfin rentrer l'arbitrage dans la modernité ?

lundi 16 novembre 2009

Algérie, Maradona : elle est belle, la justice sportive !


La coïncidence est trop belle pour ne pas être soulignée. Dimanche, la Fédération internationale de football (Fifa) a condamné Diego Maradona à deux mois de suspension ferme, pour les propos tenus le 15 octobre dernier. Ce jour-là, juste après la qualification de l’Albiceleste en Uruguay, le Pibe de Oro s’en était pris aux journalistes, leur demandant de « la lui sucer et la lui sucer encore », après avoir douté de ses capacités à amener le pays au Mondial.

Dans le même temps, l’instance internationale restait terrée dans un silence assourdissant alors que des incidents gravissimes entachaient le match Egypte-Algérie (2-0), décisif dans l’optique de la qualification au Mondial 2010 : caillassage du bus des Algériens à leur arrivée au Caire (voir le document Canal+ ci-dessous), irrégularités et initimidations du banc égyptien pendant le match et supporters des Fennecs pris à partie au moment de quitter le stade et ensuite… Mais pas un mot de la Fifa, pas une réaction non plus de la CAF (dont le sièges est situé au Caire, rappelons le)… Un match d’appui a lieu mercredi, à Khartoum, et l’on peut s’attendre au pire. La Fifa aura une part écrasante de responsabilité si cela dégénère – car il y aura forcément des déçus.



Pendant ce temps-là, en France, le même décalage dans les sanctions peut être observé, avec heureusement des conséquences plus anecdotiques : Louis Nicollin, président de Montpellier, se voit infliger deux mois de suspension par le Conseil national de l'éthique pour avoir traité Benoît Pedretti de « petite tarlouze », alors que Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique Lyonnais, n’est même pas convoqué après avoir été surpris dans le vestiaire des arbitres à la mi-temps de PSG-OL. Autres lieux, mêmes mœurs…

mardi 3 novembre 2009

Conseil national de l'Ethique : le foutage de gueule continue


Après la polémique Gourcuff-Kombouaré, voilà que le Conseil national de l'Ethique se saisit des propos de Louis Nicollin envers Benoît Pedretti. Ou comment une instance aux objectifs incertains est en train de se transformer en simple police de la parole, passant à côté d'une vraie mission de respect de l'éthique...

Louis Nicollin peut trembler : le Conseil national de l’Ethique, qui ne savait sans doute pas quoi faire de son lundi, a décidé de s’autosaisir de ses propos d’après-match. Au cas où vous auriez passé le week-end sur Mars, rappelons que le président de Montpellier avait traité le milieu et capitaine d’Auxerre, Benoît Pedretti, de « petite tarlouze », avant de promettre de « s’occuper » du cas de l’ex-international à l’occasion du match retour. Pas très classe (tout comme l’attitude truqueuse de Pedretti, digne d’un Fernando D’Amico ou d’un Jerko Leko, durant la rencontre), certes. Mais avec « Loulou » Nicollin, on a l’habitude de ces rodomontades gratinées. Et puis, les deux protagonistes de cette passe d’arme au micro de Canal+ s’étaient parlé et expliqué comme des grands garçons le lendemain, par téléphone et sans avocats. L’incident était clos ?

Hé bien non ! Car le CNE a donc décidé de fourrer son nez dans cette affaire, offrant là une nouvelle preuve de son inanité. Et ce n’est pas la première fois. Je m’explique. A sa création en 2002, cette instance avait un rôle purement consultatif et ne servait déjà pas à grand-chose, si ce n’est à permettre à la FFF de se donner bonne conscience à bon compte. Les choses se sont sensiblement gâtées à partir de 2005, quand la Fédé octroya un pouvoir disciplinaire au CNE, désormais susceptible de s’autosaisir de tous cas de « manquements à l'éthique commis par des licenciés à l'occasion de déclarations, attitudes ou comportements publics de nature à nuire à l'image du football. »

On le voit, ces attributions ne sont pas délimitées avec précision. Elles recèlent le risque de confondre une cause noble (le respect de la bonne image du sport) avec un flicage détestable, transformant les membres du CNE en petits gendarmes du politiquement correct. Comme si les atteintes à la bonne image du sport ne venaient que des déclarations d'avant et d'après-match... Il n’est d’ailleurs pas innocent que, de la réaction imagée de Louis Nicollin, les réactions se soient focalisées sur l’insulte, jusqu’à passer sous silence la seconde partie, celle qui comportait une menace à l’encontre du joueur. Cette dernière me semble bien davantage contraire à l’ « éthique » que la première, qu’en pensez-vous ? Et pourtant, on ne parle que du vocable prétendument homophobe lâchée par l’homme de la Paillade, révélateur, non ?

Mais qui sont au juste les membres du CNE ? Si leur président, Dominique Rocheteau, est une célébrité qu’il n’est pas utile de présenter, ses autres membres sont tous issus des différentes « familles » du football (FFF, LFP, amateurs). Et tout cela sans l’ombre d’un juriste ! De quoi décrédibiliser des décisions censées sanctionner d’éventuels manquements à l’éthique. On comprend mieux pourquoi les saisines du conseil sont à géométrie variable, que des phases d’activité intense (souvenons-nous de 2006 et de l’affaire de la CFA2 marseillaise disputant le « clasico » au Parc, dans laquelle le CNE fut désavoué après avoir infligé un point de pénalité aux deux équipes) succèdent à des périodes de léthargie.

La meilleure réponse à l'inanité du CNE a été récemment apportée par Christian Gourcuff : condamné à effectuer une « action pédagogique » pour avoir usé de sa libre parole à l’encontre de Claude Makelele, l’entraîneur de Lorient a refusé de se plier à la décision du conseil, préférant purger sa suspension, arguant à juste titre du fait qu’il n’avait pas attendu le CNE pour se comporter en éducateur. Que la police de la parole ouvre son dictionnaire et regarde le sens du mot éthique, elle verra qu’il désigne les principes guidant le comportement de chacun envers autrui, et non le simple contrôle du vocabulaire. Au hasard, la présence de dirigeants dans les vestiaires des arbitres ou les gestes violents sur le terrain, comme le tacle du Nancéen Lotiès à Boulogne samedi, mériteraient, davantage que quelques paroles trop hautes, un rappel à l'ordre en plus de la sanction disciplinaire. Mais c’est sans doute trop demander…

samedi 24 octobre 2009

Les deux buts de l'année !

Non, pas de Messi, de Gerrard ou de Cristiano Ronaldo par ici. Juste deux coups de génie... dont un seul fut accordé. Durant la ballade de santé de l'Inter Milan sur le terrain d'un Genoa méconnaissable (et battu 0-5), Dejan Stankovic tente et réussit un coup inouï. A voir et revoir :


Le même jour, à des milliers de kilomètres de là, en J-League, l'un des compatriotes du milieu intériste, aujourd'hui entraîneur du Nagoya Grampus Eight, va faire encore mieux... dans des circonstances différentes. Mécontent après l'arbitre (qui verra rouge), Dragan Stojkovic frappe de rage dans le ballon. Le reste se passe de commentaires. D'après vous, combien d'entraîneurs de Ligue 1 auraient eu l'énervement aussi inspiré que "Pixie" (le show commence à 0'15'') ? En tous cas, chapeau le Yougo !

dimanche 18 octobre 2009

Adiyiah a mis les Black Satellites sur orbite

Le Ghana est entré dans l’histoire, en devenant la première sélection africaine à remporter la Coupe du monde des moins de 20 ans. Grâce à un collectif sans faille et au talent étonnant de l’attaquant Dominic Adiyiah, auteur de 8 buts en 6 matches.


Les Black Satellites l’ont fait ! Le Ghana est devenu la première nation africaine à remporter la Coupe du monde des moins de 20 ans, en battant le Brésil aux tirs au but, à l’issue d’une finale crispée… et crispante. Après deux échecs en finale de l'épreuve face au Brésil (1993) et à l'Argentine (2001), le Ghana décroche enfin le Graal, devenant ainsi la première nation africaine à s'imposer dans cette compétition. Un exploit d'autant plus méritoire que les Ghanéens ont disputé la plus grande partie de la rencontre à dix, suite à l'expulsion d'Addo.
Outre la performance collective, on retiendra plusieurs individualités marquantes, dont le défenseur Jonathan Mensah, qui comme c’est souvent le cas des « hommes du match » a raté son penalty en durant la série fatidique ; le latéral Samuel Inkoom, déjà sélectionné chez les A et recruté par le FC Bâle ; le milieu offensif Abeiku Quansah, sous contrat à l’OGC Nice, débordant d’activité et très judicieux dans ses percussions ; l'attaquant André Ayew, fils de qui vous savez; enfin, le grand bonhomme de cette 17ème édition : l’attaquant Dominic Adiyiah.

Pour le buteur, auteur de 8 buts en 6 matches durant le tournoi, le triomphe est total. Outre la victoire finale, l’attaquant du Ghana, meilleur buteur de la compétition avec huit buts, décroche les deux récompenses individuelles remises à l’issue de l’épreuve, le Ballon d’or décerné au meilleur joueur et le Soulier d’or du buteur le plus prolifique. Le joueur de 20 ans a rassemblé 38% des suffrages des journalistes accrédités pour le titre de meilleur élément de la compétition, sponsorisé par Adidas.
Car l’attaquant ghanéen n’a pas « seulement » marqué à huit reprises ; il s’est également comporté en leader, rayonnant sur le jeu de son équipe. Comme vendredi soir au cours de la finale, durant laquelle il ne rechigna pas à « enfiler le bleu de chauffe » et remettre de l’ordre au milieu, avant d’inscrire sans trembler son tir au but. Après la rencontre, ses premiers mots furent d’ailleurs pour son gardien Daniel Agyei, auteur de deux arrêts étonnants durant les tirs au but : deux parades en pas chassés d’anticipation sur sa ligne de but, sans plongeon.

Le Soulier d’or du meilleur buteur revient également au natif d’Accra, qui devient un digne successeur de Sergio Agüero, auteur d’un « triplé » similaire sous les couleurs de l’Argentine lors de l’édition 2007.
Interrogé après son triomphe, Dominic Adiyiah, savourait son tour de force, tout en pensant déjà à la suite de sa carrière. « Il est certain que je ne vais pas passer mon temps à contempler ma médaille et mes trophées, déclarait le buteur. C'est le début d'un défi pour moi. Je dois travailler dur. Je pense à Messi, Saviola, Agüero. Ces joueurs m'inspirent et je vais travailler très dur pour devenir comme eux. Je veux arriver tout en haut. » Les recruteurs ne devraient pas tarder à pointer le bout de leur nez du côté du Frederikstad FK, club norvégien dont Adiyiah porte les couleurs.

dimanche 4 octobre 2009

Nice-Matin à la pointe de l'information...



Nice n'a pas joué à l'extérieur samedi soir, mais Nice-Matin est bien à l'ouest. Voilà ce qui arrive lorsqu'on s'intéresse davantage à l'OM, et depuis de longues années : on néglige le club de sa ville, on traite son actualité par dessus la jambe (le comble pour du football) et on finit par en oublier les dates des matches à domicile. Je sais bien que les victoires du Gym sont rares en ce moment, mais quand même... Si l'erreur a depuis été effacée de la page d'accueil de la rubrique "Sports/OGCN" du site du quotidien, ce dernier n'en mérite pas moins le carton rouge. Une fois de plus, une fois de trop ?

lundi 21 septembre 2009

Mondial 2010 : le Ghana a les dents longues

Le Ghana est la première équipe africaine à se qualifier sur le terrain pour la Coupe du monde 2010. On verra les Black Stars en Afrique du Sud l’été prochain. L’équipe a progressé depuis la CAN 2008, qui s’était soldée par une élimination en demi-finales. Le sélectionneur et les joueurs rêvent de faire mieux qu'en 2006, quand ils avaient été éliminés en huitièmes de finale. Revue d'effectif.

Deux buts ont suffi. Vainqueurs (2-0) du Soudan à l’Ohene Djan Stadium d’Accra, les Black Stars du Ghana iront en Afrique du Sud. Le match nul dans le même temps entre le Bénin et le Mali, leurs poursuivants du groupe D, leur offre la garantie de disputer la première Coupe du monde de football de l'histoire sur le territoire africain. Les deux réalisations de Sulley Ali Muntari et de Michael Essien font du Ghana la première nation africaine officiellement qualifiée pour la prochaine Coupe du monde (hormis le pays hôte).
Après la qualification, le joueur de Chelsea a fait part de sa grande fierté. « Le peuple du Ghana voulait que nous gagnions et nous avons fait en sorte de ne pas le décevoir, s'est félicité Essien. Pour nous, joueurs professionnels, revenir à la maison et apporter du bonheur aux Ghanéens est toujours quelque chose de spécial. Etre le premier pays africain à se qualifier pour la première Coupe du monde organisée en Afrique procure un sentiment fantastique. »
Une joie partagée par Milovan Rajevac. Depuis ce grand jour, le sélectionneur des Black Stars, qualifiées pour leur deuxième Mondial consécutif, martèle sa confiance en ses hommes. « Si les joueurs font ce que je leur demande, s’ils respectent les consignes, nous ne partirons pas à la Coupe du monde simplement pour participer mais pour faire quelque chose de grand », prédit le coach.

Appelé à prendre la succession de Claude Le Roy après l’échec de la CAN 2008, Milovan Rajevac savoure sa revanche. Le technicien de 55 ans a été d’abord très critiqué, pour sa pratique incertaine de la langue anglaise et son manque de connaissance du football africain. Sa seule référence était d'avoir dirigé l'Etoile Rouge de Belgrade. Mais le technicien a fait front devant le sceptisicime. La Fédération ghanéenne l’a soutenu. Et les victoires se sont succédé.
Le « sorcier slave » a d’abord eu l’intelligence de ne pas chambouler une sélection qui avait failli par manque d’efficacité offensive plus que par déficit de qualité dans le jeu. Patiemment, avec pragmatisme, le technicien serbe a su faire progresser la sélection sur ses points faibles et, troisième raison principale de cette qualification précoce, la rendre vraiment conquérante sur tous les terrains.
Déjà difficiles à battre chez eux, les Ghanéens deviennent redoutables en déplacement. Le déclic intervient lors de la rencontre de la 2e journée, sur le terrain du Mali, en juin dernier. Avant le match, Milovan Rajevac pique l’orgueil de ses hommes. « Pour nous qualifier, nous devrons être capables de pratiquer le même football à domicile et à l`extérieur, lâche alors le technicien. Le Ghana a parfois du mal à imposer son jeu en déplacement. Il va falloir que cela change ». Ses joueurs reçoivent immédiatement le message. Favori du groupe, le Ghana s’impose nettement (2-0) grâce à des buts de Kwadwo Asamoah et Matthew Amoah et justifie son statut. Avec cette deuxième victoire d’affilée, les Black Stars font le break. Ils ne seront plus rejoints.


Le schéma tactique voit une quinzaine de joueurs se disputer généralement les onze postes de titulaires. La sélection évolue généralement en 4-4-2. La défense comprend quatre éléments, avec John Mensah (Sunderland) et Eric Addo (PSV Eindhoven) dans l’axe. Sur les côtés, le Ghana combine la fougue de la jeunesse, fournie par le joueur du FC Bâle, Samuel Inkoom, et l’expérience de John Paintsil (Fulham).
Le milieu de terrain, du reste, constitue sans aucun doute le secteur le plus puissant de la sélection ghanéenne. Le premier des postes axiaux est généralement occupé par Anthony Annan, utilisé dans un rôle de « sentinelle » devant son axe défensif. En cas d’absence, ce rôle revient à Moussa Narry (AJ Auxerre), arrivé en Europe la saison passée après avoir gagné une Ligue des Champions de la CAF sous les couleurs de l’Etoile du Sahel, ou encore Derek Boateng (Getafe).

Deux milieux offensifs un peu plus excentrés, l’Intériste Sulley Ali Muntari (côté gauche) et Harrison Afful (côté droit), acheté récemment par l’Espérance de Tunis, complètent ce très performant quatuor de l’entrejeu. Le premier peut être remplacé par un autre gaucher évoluant en Serie A, Kwadwo Asamoah (Udinese). Quant au second, il est en concurrence pour le poste avec le plus expérimenté et exclusivement offensif Larryea Kingson.
En attaque, les Black Stars se sont trouvés en Matthew Amoah un buteur digne de leur standing. Si le joueur du NAC Breda s’épanouit en sélection, c’est également grâce à l’appui de Stephen Appiah. Repositionné plus haut par son coach, le capitaine donne davantage de liant au jeu d’une équipe qui avait parfois tendance à abuser des longs ballons (« kick and rush ») à destination de son attaquant de pointe.
Grâce à ces joueurs au physique très au-dessus de la moyenne, et rompus à la discipline tactique du football européen, le Ghana présente un entrejeu compact et mobile. Le porteur du ballon dispose le plus souvent de solutions dans la profondeur. Assez prudent sur le papier, le schéma tactique de Milovan Rajevac offre en réalité beaucoup de souplesse. La polyvalence de ses titulaires lui permet de s’adapter aux nécessités dictées par les aléas du jeu.


Tout n’est toutefois pas rose. Cela peut paraître paradoxal pour une équipe qui n’a toujours pas encaissé le moindre but lors du troisième tour de qualifications, mais le secteur défensif présente certaines limites : le gardien de but, Richard Kingson, ne figure pas parmi les tous meilleurs d’Afrique. La charnière centrale manque un peu de vitesse.
A l’exception de Matthew Amoah, le Ghana compte peu de bons buteurs. Asamoah Gyan a se remet à peine de sa cauchemardesque CAN 2008, et Junior Agogo ne progresse pas. Le jeu développé par les Black Stars manque parfois de fantaisie et d’inventivité. Enfin, le capitaine de la sélection, Stephen Appiah, est toujours sans club. Il manque donc de compétition, ce qui peut poser problème par rapport au reste de l’équipe, notamment dans l’intégration du joueur à l’entraînement collectif.

Mais ces légers manquements n’empêchent pas tous les clignotants d’être au vert. Elément supplémentaire de foi en l’avenir du football ghanéen, les sélections de jeunes sont à nouveau au sommet du football continental. Finalistes du CHAN au printemps dernier, les Black Stars ont également renoué avec le succès lors de la CAN des moins de 20 ans cette année : la deuxième qualification consécutive du pays pour la Coupe du monde est donc bâtie sur des fondations solides.

mardi 15 septembre 2009

Le serpent se mord toujours la queue

Vous l’aurez remarqué, j’ai pris le temps pour revenir sur la situation de l’équipe de France. Histoire de ne pas réagir dans la passion houblonnée des polémiques d’après-match ; histoire aussi de ne pas prendre du retard sur d’autres projets personnels dont je vous reparlerai… Donc, c’est fait : les Bleus ont joué leurs deux matches du mois, face à la Roumanie et sur le terrain de la Serbie. Au Stade de France, comme au Marakana, le contenu fut correct, voire excellent pas instants. Mais au final, un seul but par rencontre, ce qui est très peu. Pendant ce temps-là, face à des adversaires de niveau comparable, l’Espagne ou l’Angleterre cartonnaient et voyaient leurs attaquants se mettre en confiance.
Sur le plan individuel, ces deux matches nous auront apporté la preuve sans doute définitive que Julien Escudé n’a pas le niveau international, que Lassana Diarra ET Jérémy Toulalan, c’est un récupérateur de trop, au moins pour les matches à domicile, et que les jeunes attaquants ont comme du mal à survivre à leurs bons débuts en Bleu (Benzema, Gomis et maintenant Gignac)…

Tiens, au fait, je parle de football... Cela devient difficile quand il s’agit de l’équipe de France, tant le cas Raymond Domenech monopolise les conversations. Mercredi dernier, d’innombrables supporters des Bleus espéraient, plus ou moins ouvertement, une défaite dans l’espoir de voir la Fédération prendre enfin ses responsabilités contre un patron technique définitivement pris au piège de sa propre provocation de bas étage.
Rassemblement après rassemblement, la politique du blackout telle que pratiquée par le maître de Clairefontaine suit toujours les mêmes modalités : mis en cause sur son attitude fuyante, Raymond reproche aux journalistes de ne pas parler de foot ; et quand ces derniers le font, il ne leur répond pas. On se souvient du « je ne parle pas serbe », lâché l’an passé à pareille époque par Domenech au correspondant d’un quotidien de Belgrade, qui l’interpellait pourtant en français. Cette fois, les envoyés spéciaux ont eu droit à un « Vous verrez demain » quand ils ont osé demander au sélectionneur de s’expliquer sur la recomposition de sa défense.
Dans ces conditions, la presse n’a d’autre choix que de parler d’autre chose que du terrain. Et ses représentants se trouvent pris d’une envie irrésistible de tailler les Bleus et leur communication déplorable. Le serpent n’a donc pas fini de se mordre la queue. Peut-être cette atmosphère de défiance mutuelle n’empêchera-t-elle pas de franchir les barrages. Il y a en revanche fort à parier qu’elle soit très contreproductive pour passer un premier tour de Coupe du monde. Qu’attendre de toute façon d’une équipe qui ne marque pas plus d’un but par match depuis un an ?

samedi 29 août 2009

WAGs : le bilan du mercato d'été

Le mercato estival s’achève. C’est l’heure des bilans. Une fois n’est pas coutume, la Premier League anglaise s’est faite voler la vedette cette année. Heureusement que les tabloïds ont d’autres courbes que celles de la Bourse des valeurs à se mettre sous les dents. Et on dit merci qui ? Merci les WAGs (comprendre « Wives and girlfriends »), les femmes et les compagnes des footeux. A la lecture de la presse anglaise, trois d’entre elles se détachent assez nettement et font une entrée directe dans le Top 10 des femmes les plus photographiées du royaume. Présentations.



Inna Zhirkov, femme de Yuri Zhirkov (transféré du CSKA Moscou à Chelsea). Age : 21 ans. Profession : modèle-photo.
Marié en février 2008, quelques mois avant l’Euro qui révéla Monsieur, le couple est déjà l’un des grands espoirs des tabloïds. Enfin, le couple, façon de parler. Restée à Moscou le temps de préparer son installation à Londres et sa nouvelle vie en compagnie de son international russe de mari et de leur fils Dimitri, Inna a laissé Yuri seul dans la capitale anglaise. Le latéral gauche, transféré du CSKA Moscou pour 18 millions de livres (vous calculerez !) soigne une blessure tenace au genou et partage ses soirées avec les autres « Slaves » des Blues, Andreï Shevchenko et Branislav Ivanovic. Quand Inna arrivera, le couple prendra une maison. Yuri aura alors tout loisir de se faire masser son genou douloureux en fixant Inna de ses yeux qu’elle aime tant. C’est chou. Non ?









Michela Quattrociocche, petite amie d'Alberto Aquilani (transféré de l'AS Roma à Liverpool). Age : 20 ans. Profession : actrice de cinéma.
En recrutant Alberto Aquilani, Liverpool a attiré dans le Merseyside l’une des petites fiancées de l’Italie, la piquante brune Michela Quattrociocche. Révélée au grand public transalpin par son rôle dans la comédie romantique Scusa ma ti chiamo amore, la jeune Romaine va désormais régulièrement amener ses longues jambes dans les loges VIP d’Anfield. Elle apportera en ces lieux une féminité latine qu’au hasard, ni Gertrude Kuyt ni Alex Gerrard, n’auront jamais. Et puis elle fera jaser les tabloïds, qui adorent ça, tant on prête à la demoiselle, à l’allure sage, une réputation de gourgandine. A quand une descente dans les vestiaires des Reds (raides) ?













Abigail Clancy, petite amie de Peter Crouch (transféré de Portsmouth à Tottenham). Age : 23 ans. Profession : mannequin.
Il fallait bien une Anglaise dans ce best-of des wags les plus tendance du moment. L’heureuse élue est Abigail Clancy, qui est également celle du cœur (ah, ces formules toutes faites…) de Peter Crouch. Il est immense et maigre, elle est petite (pour sa profession) et toute en rotondités grâcieuses. Les tabloïds doivent opter pour des formats tout en hauteur pour faire rentrer les deux moitiés de ce couple, qui se fréquente depuis que « Robocrouch » a signé à Liverpool, la ville natale d’Abby, en 2005. Leurs deux carrières ont décollé parallèlement : lui en faisant taire les moqueurs, elle en se multipliant dans les catalogues de lingerie et les revues pour hommes. La signature de son copain à Londres, où il défendra les couleurs des Lilywhites de Tottenham, va encore la rapprocher des projecteurs. Son potentiel de WAG n’a pas fini d’être exploité…

lundi 27 juillet 2009

Diego à Ibiza, tel est pris qui croyait prendre











La folie dépensière du Real Madrid a eu tendance à nous le faire oublier, mais c’est la Juventus Turin qui a réalisé le premier gros coup du mercato, dès la fin mai, en obtenant la signature de Diego. Le génial meneur de jeu du Werder Brême a quitté les bords de la Weser pour le Piémont contre une indemnité de 24,5 millions d’euros. Adulé par le public brêmois, le petit Brésilien a célébré ses années heureuses au Werder en donnant une immense fête dans le plus grand palace de la ville. Est-ce à cette occasion que le meneur de jeu rencontra celle par qui le scandale allait arriver ? Réputé très fidèle à sa tendre et douce depuis son adolescence, l’ancien de Santos et du FC Porto va faire début juillet la Une de la redoutable presse populaire allemande – on ne parlera pas de presse « people » car ces journaux valent bien mieux que Gala ou Voici – en compagnie de la chanteuse pop allemande Sarah Connor. Un montage-vidéo du couple, saisi à divers moments de son escapade à Ibiza, occasionne des pics de connexion rarement atteints sur le site Internet du quotidien Bild, qui publie également des clichés des deux tourtereaux.

L’affaire aurait pu en rester là. Après tout, ce n’est pas la première fois qu’un footballeur star devient la cible des paparazzi alors qu’il se trouve dans des postures plus ou moins scabreuses. Mais alors que le battage médiatique avait baissé de plusieurs crans, voilà que Diego lui-même va le relancer, en publiant vendredi (soit près de trois semaines après l’éclatement de l’ « affaire ») sur son site personnel un démenti aussi tardif que maladroit. Motif ? Des journaux brésiliens ont publié les clichés avec retard, dans le but de faire croire que Diego était encore en vacances ! « Je suis concentré sur ma carrière et je me consacre à 100% à mon travail. J’étais bien à Ibiza pendant mes vacances, mais cela fait longtemps (sic). J’étais en compagnie d’amis pour me détendre. Je n’ai aucune relation avec cette chanteuse allemande, Sarah Connor », explique Diego dans son communiqué. Une façon peu judicieuse de nier l’évidence, tout en donnant de l’importance à une passade qui n’en avait guère. Grand stratège sur un terrain, Diego s’avère en revanche piètre communicant…

dimanche 19 juillet 2009

MERCATO : l’équipe-type des joueurs que vous ne verrez (sûrement) pas en Ligue 1

Pendant le mercato, la prospection continue. Alors que les clubs renforcent leurs effectifs et présentent leurs nouvelles recrues, les « scouts » continuent leur patient travail d’observation des talents en devenir. Plus tard, des clubs plus huppés en profiteront. Se reposant sur la qualité (supposée) de ses centres de formation (et de post-formation), la France a toujours négligé la veille du marché. Résultat ? Les clubs ont tendance à se limiter à un recrutement « Foot+ ». A l’exception d’équipes comme Le Mans et Sochaux voire Grenoble, performantes dans ce domaine. Beaucoup de talents peu coûteux filent chaque été sous le nez des formations de Ligue 1. Le cas d’Aly Cissokho, parti libre de Gueugnon pour le Portugal, et racheté un an plus tard à prix d’or par l’Olympique Lyonnais, n’est que l’exemple le plus symptomatique de cette lacune persistante. A l’autre bout de la chaîne, le FC Porto (et d'autres) continuent de recueillir les fruits de leur travail méthodique de détection des meilleurs jeunes. Voici un onze-type de joueurs prometteurs jusqu’alors négligés par les recruteurs français. A noter que la sélection n'inclut pas les Championnats sud-américains, sur lesquels je n'ai pas suffisamment de données d'observation.

Gardien : Vincent Enyeama (26 ans, Nigérian, Hapoël Tel- Aviv)
Cela fait plusieurs années qu’Arsène Wenger a repéré ce gardien de but bondissant et sûr (Photo ci-dessus). L’un des deux ou trois meilleurs portiers d’un continent où le poste est traditionnellement peu prisé. A fait oublier dans son pays Peter Rufai, mythique dernier rempart des Super Eagles ailés des années 90. Valeur marchande : 2 M€ (fin de contrat : non précisée).

Latéral gauche : Landry Mulemo (22 ans, Belge, Standard Liège)
Joueur râblé et endurant, ce spécialiste du couloir gauche, également capable de jouer au milieu, est devenu un titulaire indiscutable dans le plan de jeu du très rigoureux (voire rigoriste) entraîneur des Rouches, Laszlo Bölöni. Plusieurs clubs de Premier League sont intéressés par ce natif de Kinshasa, double champion de Belgique en titre. Valeur marchande : 3 M€ (fin de contrat : 30 juin 2010).

Axial gauche : Slobodan Rajkovic (20 ans, Serbe, FC Twente)
Acheté très jeune par Chelsea, cet athlétique gaucher n’a jamais joué avec les Blues. Prêté successivement à l’OFK Belgrade, au PSV Eindhoven puis au FC Twente, c’est sous ces dernières couleurs que Slobodan se révèle vraiment. Dire qu’il a failli de jamais les porter : en septembre 2008, la FIFA l’avait suspendu un an pour avoir craché sur un arbitre. Une peine réduite ensuite… Valeur marchande : 3 M€ (fin de contrat : 30 juin 2010).

Axial droit : Rasmus Bengtsson (23 ans, Suédois, Trelleborg FF)
Ses qualités de taulier ont éclaté au grand jour à l’occasion du récent Euro Espoirs. Hambourg, Hoffenheim, l’Udinese et le FC Séville font partie des clubs à s’être mis sur les rangs. Conscient de sa maturité, Rasmus ne joue pas les faux modestes et se dit prêt au grand départ. On ne peut que le croire. Valeur marchande : 2 M€ (fin de contrat : 31 décembre 2009).


Latéral droit : Luka Elsner (26 ans, Slovène, NK Domzale)
Issu d’une grande famille de footballeurs, Luka a grandi à Nice, où son père Marko fit les beaux jours du Gym. Retourné en Slovénie, il a progressé avec régularité sous les couleurs du NK Domzale, champion 2007 et 2008. Complet, capable de jouer axe droit ou sur le côté, il se montre aussi à l’aise dans les tacles que balle au pied en contre-attaque (ci-dessus, en jaune, au duel lors d'un préliminaire de C1, en 2008, avec Josip Tadic (Dinamo Zagreb) recruté cet été par Grenoble). Valeur marchande : 0,8 M€ (fin de contrat : 30 juin 2010).

Milieu récupérateur : Hocine Ragued (26 ans, Tunisien, Slavia Prague)
Milieu polyvalent par excellence, ce natif de Saint-Germain-en-Laye a percé progressivement. C’est le Slavia Prague qui a su cueillir cet été ce joueur enfin mûr. Une année pleine de défis attend cet ancien Istréen : découvrir la Ligue des Champions avec son nouveau club et aider la Tunisie à se qualifier pour sa quatrième Coupe du monde consécutive. Valeur marchande : 1,2 M€ (fin de contrat : 30 juin 2013).

Milieu relayeur : Mehmet Topuz (25 ans, Turc, Fenerbahçe)
La presse sportive turque le compare déjà à Steven Gerrard. Le parallèle peut sembler osé, mais il ne manque pas de pertinence. Joueur de tempérament à l’imposant volume de jeu et aux coups francs diaboliques, Topuz vient de quitter Kayserispor pour Fenerbahçe, où il avait pourtant juré de ne jamais mettre les pieds. Sa présence musclera l’entrejeu de la formation stambouliote, désireuse de repasser devant Besiktas. Valeur marchande : 7 M€ (fin de contrat : 30 juin 2013).

Milieu offensif gauche : Marouane Zemmama (25 ans, Marocain, Hibernian)
Dribbleur savoureux, cet ancien du Raja Casablanca a eu du mal à digérer son arrivée en Europe, à l’été 2006. Prêté à Al-Shaab Dubaï (Emirats arabes unis) la saison passée, ce gaucher retrouve cet été Hibernian, où l’on compte sur sa vision du jeu. Anderlecht et des clubs de Bundesliga ont également l’œil sur lui. Valeur marchande : 2 M€ (fin de contrat : 30 juin 2011).


Milieu offensif droit : Oussama Darragi (22 ans, Tunisien, Espérance Tunis)
Vif et percutant, ce meneur de jeu culotté fut l’un des grands artisans du titre de champion de Tunisie remporté par l’Espérance en mai dernier. Désormais titulaire régulier en sélection, Oussama (Photo ci-dessus) a déjà été annoncé au Hertha Berlin, où évolue son compatriote Amine Chermiti. S’il ne se « grille » pas, une belle carrière l’attend certainement. Valeur marchande : 1,5 M€ (fin de contrat : 30 juin 2012).

Attaquant 1 : Raul Bobadilla (22 ans, Argentin, Borussia Mönchengladbach)
26 buts en 47 matches de Super League suisse avec le Grasshopper Zurich n'ont pas manqué de susciter l’intérêt des recruteurs avisés pour ce goleador rusé et régulier, capable de marquer des buts de renard comme des coups francs platiniens. Le Borussia Mönchengladbach a été le plus convaincant avec un chèque de 4,2 millions d’euros. Valeur marchande : 4,2 M€ (fin de contrat : 30 juin 2013).

Attaquant 2 : Rafik Djebbour (25 ans, Algérien, AEK Athènes)
Les traits de son visage ne sont pas sans évoquer ceux de David Trezeguet. S’il n’est pas encore un serial-buteur comme le Juventino, son sens du but n’est pas mal non plus. Avec son club comme en sélection. Joueur en gros progrès, il a le potentiel pour s’installer dans la durée. A lui de le vouloir. Valeur marchande : 4 M€ (fin de contrat : 30 juin 2011).

jeudi 2 juillet 2009

Aujourd'hui Sport : l'esprit survivra


Décidément, les temps sont durs pour la presse sportive de qualité. Commencée avec la suppression brutale de l’émission Langues de Sport, diffusée un semestre durant sur Europe 1 Sport, l’année se poursuit maintenant avec le sabordage d’Aujourd’hui Sport. Sur les ondes, comme dans les kiosques, il n’y a plus une tête qui dépasse. Les amis de l’expertise et de l’appétence, pour reprendre les mots de Bruno Roger-Petit, grand maître de cérémonie du susdit programme, tous ces gens dont l’exigence n’a d’égale que l’humour et la culture sportive doivent se sentir bien démunis. Entre le ton populiste "yakafaucon" de RMC et le sérieux pontifiant de l'autoproclamé quotidien sportif de référence (rime riche avec déférence…), il n’y a plus grand-chose de stimulant dans la presse, notamment écrite (soulignons notamment la qualité des pages Etranger de France Football et la poursuite de l’aventure So Foot, mais il ne s’agit pas là de décryptages quotidiens). Pour avoir vécu intimement les deux aventures, la première comme auditeur fidèle, la seconde comme collaborateur, il m’est difficile de ne pas ressentir d’amertume. Lundi, au moment du dernier bouclage, il y avait quelque chose de sérieusement surréaliste dans le discours de Marie-Odile Amaury : « J’ai aimé et j’aime Aujourd’hui Sport. Vous avez fait le journal que nous avions envie de lire… Mais nous devons en rester là. » Voilà une logique incertaine qui sonne comme l’exact symétrique d’une autre, à l’œuvre au sein des instances (soi-disant) dirigeantes du football français, au moment de décider du maintien de Raymond Domenech à son poste malgré l’Euro calamiteux des Bleus, l’été dernier. « Vous avez été nul, on a été ridicules, il faut tout changer, mais on vous garde », s'était vu signifier le mari d'Estelle Denis... En tous cas, l’esprit d’Aujourd’hui Sport, fait de mordant, de pertinence et d’érudition, va manquer. Gardons espoir tout de même. Quel autre journal avait annoncé le départ de Benzema avec 48 heures d'avance sur tout le monde ? Et, comme l’a joliment dit Thierry Bretagne, « un journal ne meurt pas tout à fait s’il a fait naître des journalistes. » Puissent ces derniers grandir et faire éclore de beaux fruits, notamment sur le Net. Il n’y a pas de forteresses imprenables, il n’y a que des forteresses mal attaquées (ou mal commercialisées…). Ronan, Julien, Nabil, Thomas, Manu, Bruno, David, Dave, Laurent, Emilie, Ava, Benjamin, Guillaume, Hugo, Michel et les autres : on va les gagner, ces guerres !

vendredi 26 juin 2009

Michael Jackson, aux couleurs de l'OGC Nice


Non, non, ce n’est pas un fake. Michael Jackson portait bien le maillot de l’OGC Nice en 1983, lors d’une séance avec le photographe américain Todd Gray. Nul ne sait comment le chanteur s’était procuré la tunique rouge et noire frappée de l'aiglon, s’il s’agissait d’un cadeau ou d’une commande. Gray vendit ensuite ses clichés à Nice-Matin, qui les publia. Ils servirent également d’illustration à un picture disc néerlandais retraçant la vie du King of Pop. Même si le Michael que j’ai aimé, plus jeune, avait disparu depuis longtemps, la tristesse est là. Celle de voir un peu de son enfance s’en aller. Michael Uno di noi !

samedi 20 juin 2009

Pitié Franck, n’y va pas !


Florentino Perez affole le mercato 2009, qui est d'ores et déjà le plus fou de l’histoire. Après Kaká et Cristiano Ronaldo, le ploutocrate du Real Madrid veut fermer ses griffes sur David Villa et Franck Ribéry. Nous espérons que ce dernier choisira plutôt Manchester United, club qui lui correspondrait tellement mieux…

Florentino Perez est un drôle de type, quand même. A peine revenu à la présidence du Real Madrid à l’issue d’une simple formalité électorale (il était l'unique candidat), voilà que l’homme d’affaires renoue avec sa méthode « galactique » : je mets des montagnes de cash sur les tables des plus grands clubs d’Europe et je débauche leurs meilleurs joueurs, les Ballons d'Or 2007 et 2008. Et 67 millions d’euros pour Kaká, et 94 millions d’euros pour Cristiano Ronaldo. Fin du premier acte.

Le deuxième ne tarde pas à commencer. Comme le Real ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, le président évoque d’autres pistes. Les principaux joueurs convoités se nomment cette fois Franck Ribéry et David Villa. Problème pour le Real, qui vient quand même de dépenser plus de 160 millions d’euros : le Bayern Munich et le FC Valence ne comptent pas jouer les laissés pour compte dans l’affaire. Alors le club bavarois exige que l’acquéreur potentiel de Kaiser Franck fasse une « folie ». Idem côté valencian : le président Llorente attend désormais une offre « scandaleusement élevée » pour lâcher son buteur. On comprend les dirigeants de ces clubs : pourquoi ne chercheraient-ils à prendre le Real au piège de sa propre surenchère ? Après tout, c’est de bonne guerre. Surtout pour le FC Valence, que l'on dit ruiné.

Le troisième acte est pour bientôt : Florentino Perez va certainement retourner convaincre ses amis les banquiers, qui, en Espagne comme ailleurs, ne prêtent qu’aux riches, de lui accorder de nouvelles facilités. Et le boss de la Casa Bianca va sans doute renvoyer son « conseiller spécial » Zinédine Zidane (qui ne veut pas être payé en salaire – toujours ça de pris pour recruter) refaire du gringue à Franck Ribéry. Et revenir à la charge pour David Villa. Il faudra sans doute un minimum de 120 millions d’euros (50 pour le buteur de la Roja, 70 pour l’ancien Marseillais) pour finaliser ces deux recrutements.

A la place de Ribéry, on irait plutôt à Manchester United. En Angleterre, le tempérament hargneux de Ribéry, son jeu spectaculaire et sa facilité de contact avec les supporters en feraient une « instant star » aux yeux du public. Il évoluerait dans un club plus sain, au projet de jeu plus affirmé et cohérent que ce Real façonné par l’accumulation des stars plutôt que par une réflexion sportive. Le mythique numéro 7, porté par Best, Cantona, Beckham puis Ronaldo, l’attend. Allez Franck, n’écoute pas Zizou, et marche sur les traces d’Eric the King. Cela te correspondrait tellement mieux…

mardi 19 mai 2009

Cantona ? Yes, he Cannes !


Non, je ne vais pas vous parler d’une improbable remontée de l’AS Cannes en Ligue 2, ni d’un statement inattendu de Barack Obama sur le football. Si j’ose ce titre facile, c’est simplement pour saluer la présence d’Eric Cantona sur les marches du Palais des Festivals, en l’honneur de Looking for Eric, le nouveau Ken Loach.

« J'ai toujours fait mon propre cinéma dans ma tête, a déclaré Canto en conférence de presse lundi. On s'invente des histoires, on discute avec soi-même ou avec des gens qu'on imagine rencontrer, un peu comme dans l'histoire d'Eric [le héros, qui porte le même prénom que le joueur] dans le film. » Dans Looking for Eric, salué par de longs applaudissements lors de la projection organisée pour la presse lundi, Eric Bishop, postier à Manchester traverse une mauvaise passe. Un soir, il s'adresse à son idole, Eric Cantona en se demandant ce que celui-ci ferait à sa place. Le mythique numéro 7 des Red Devils apparaît alors à ses côtés pour le conseiller...

Après Johnny Hallyday en tueur mutique dans le dernier polar urbain de Johnnie To, voilà donc Canto chez le pape du cinéma social made in England. « 1966 was a great year for English football : Eric was born », proclama jadis la pub d’un célèbre équipementier mettant l’idole d’Old Trafford en vedette. Dira-t-on bientôt pareil de l’an (deux-mille) neuf du cinéma anglais ? Réponse dans les salles lorsque le film sortira (le 27 mai prochain) !

Que les puristes se rassurent en tous cas sur un point : le tandem Loach-Cantona, apparu très complice sur la Croisette, a choisi de recourir à des images d'archives pour les matches de foot montrés dans le film. « Filmer le jeu ne le rendra pas aussi beau ou aussi intense que ce qu'il est dans la réalité », a estimé celui que les fans d'United élirent joueur du siècle. Un avis partagé par son metteur en scène : « Un match a son propre rythme qui ne peut pas coïncider avec un film. »

dimanche 10 mai 2009

Guy Lacombe, les moustaches de la mauvaise foi

Il est comme ça, Guy Lacombe. Quand le Stade Rennais perd, c’est toujours un peu la faute de quelqu’un d’autre. Arbitres, conditions de jeu, dirigeants : il y a toujours un responsable lorsque l’équipe du coach moustachu s’incline. Hier, à l’issue de la finale de la Coupe de France perdue par son équipe contre Guingamp (1-2), le technicien aveyronnais a concentré sa mauvaise foi sur les journalistes. Motif du courroux de Guy Lacombe ? Les représentants de la presse seraient coupables d’avoir réclamé avec insistance la titularisation de l'attaquant Mickaël Pagis. « Vous les journalistes devez avoir un peu de lucidité parfois. Quand je vois la campagne de presse concernant Mickaël Pagis et ce que j’ai entendu dans le public ce soir, c’est grave. C’est trop, a martelé Lacombe. Dès lors qu’un journaliste oriente l’opinion publique vers quelque chose qui n’a pas lieu d’être il y a une scission entre le public et l’équipe. Que ressentent les autre attaquants quand ils entendent «Pagis» dans les tribunes ? » Et l’entraîneur rennais de se défendre maladroitement. « Mike, lorsque Jimmy Briand se blesse, je le fais jouer titulaire. Regardez les statistiques et vous allez comprendre. A chaque fois qu’il est rentré ça ne marchait pas. Moi je suis payé pour que ça marche. » Hier soir, cela n’a pas marché. Sans Mickaël Pagis au coup d’envoi. Et Guy Lacombe a perdu une nouvelle fois l’occasion de se taire.

jeudi 7 mai 2009

Braquage à la catalane


Ca y est. Le FC Barcelone a fait match nul contre Chelsea à Stamford Bridge (1-1) et rejoint Manchester United en finale de la Ligue des Champions. Mais que cette qualification des Catalans, acquise sur leur première frappe cadrée (signée Iniesta à la... 93e) est injuste, voire scandaleuse ! Bon, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je ne suis pas subitement devenu un adepte forcené du football défensif, où la virilité survitaminée et l’engagement à la limite tiennent lieu d’unique viatique. Mais je dois avouer que l’unanimisme louangeur qui entoure cette équipe du Barça me gonfle. Car si l’on suit certains beaux esprits, il faudrait forcément être un inconditionnel du Barça pour être un défenseur du beau jeu. Mais, au fait, c’est quoi le beau jeu ? Les Blaugrana de ces demi-finales sont-ils vraiment des parangons de football offensif ? La réponse est évidemment non. On nage en plein paradoxe. L’amateur de football, celui qui regarde un match sans œillères (je mets de côté les supporters « hardcore » des deux équipes, que l’amour peut rendre aveugle), ne peut que faire le constat suivant : sur ces deux rencontres contre les Blues, les hommes de Pep Guardiola furent poussifs, jouèrent arrêtés la plupart du temps et firent un nombre anormalement élevé de fautes pour une équipe supposée représenter un foot « différent », plus éthique, bref « une certaine idée » de ce sport.

Mais qui gagne un match de football, en général ? L’équipe qui sait imposer son jeu ! Que celui-ci soit plutôt défensif ou plutôt offensif. Non à la pensée unique ! Sur cette double confrontation, le Barça donna l'impression de ne pas être capable de faire valoir ses arguments, comme cette équipe sait le faire chaque week-end en Liga. La leçon tactique fut au contraire administrée par Guus Hiddink. Les joueurs du Néerlandais auraient dû se qualifier et gagner le droit de disputer contre un Manchester United au-dessus du lot la revanche de la finale 2008. Mais deux hommes sont passés par là : Didier Drogba. L’attaquant de Chelsea, superbe de générosité, n’en est pas moins coupable d’avoir raté trois énormes occasions en l’espace de deux matches. Et Tom Ovrebo. L’arbitre norvégien de la rencontre est responsable (mais pas coupable évidemment – merci les vieux croulants du Board) d’avoir oublié entre un et trois pénalties (au minimum la main de Piqué, absolument indiscutable) pour Chelsea mercredi soir. Fous de rage, les piliers de Chelsea (Ballack, Drogba) ne furent d’ailleurs pas loin d’en venir aux poings et de se faire justice à chaud. Un tel dénouement surviendra immanquablement un jour. Faudra-t-il en arriver là pour que les autorités du football ouvrent enfin les yeux sur le caractère de plus en plus dépassé du système d’arbitrage des rencontres, à peine digne du XXe siècle alors que nous sommes au XXIe ?

lundi 4 mai 2009

Sans rancune, Mateja ?


Une victoire nette et et sans bavure : Mateja Kezman remporte le Trophée Matt Moussilou, premier du nom.

Le suspense n’a pas duré bien longtemps. Dès les premières heures de la consultation, à laquelle vous avez été 406 à participer, un GRAND MERCI à vous, Mateja Kezman prend une avance conséquente. Il ne la lâchera jamais, pour terminer avec 122 voix. Seul candidat à franchir la barre de la centaine de suffrages, l’attaquant du Paris Saint-Germain devance le Marseillais Mamadou Samassa (99 voix) et le Niçois Eric Mouloungui (75 voix). Suivent le Lyonnais Kader Keita (41 voix), le duo auxerrois Daniel Niculae-Dennis Oliech (26 voix), le Bordelais Yoan Gouffran (22 voix) et le Lillois Nicolas Fauvergue (21 voix). A noter que ces deux derniers, ainsi que le médaillé de bronze Mouloungui, ont retrouvé le chemin des filets en Championnat durant la période de vote.

Arrivé l’été dernier dans la capitale en provenance de Fenerbahçe, le Serbe n’a jamais convaincu son entraîneur, Paul Le Guen, de revenir sur l’idée négative qu’il se faisait de lui. Sa seule réalisation en Ligue reste à ce jour un pénalty « capillotracté » inscrit contre le FC Nantes au Parc. Certes, son temps de jeu en Ligue 1 fut faible, mais jamais l’ancien buteur du PSV ne sut s’imposer comme un joker potentiel aux yeux d’un coach déjà réticent a priori. Un peu meilleur en Coupes (3 buts en 8 matches de C3, un doublé en Coupe de France face au Gazelec Ajaccio fin janvier), son bilan ne lui évite en aucun cas de se ranger dans la catégorie « échec de recrutement ».

Pire, sa cote d’amour auprès du public est également proche du zéro. Après l’épisode du jet de maillot survenu le 4 février, Kezman est suspendu 15 jours par son club. Le natif de Belgrade aura beau présenter ses excuses dès le lendemain, le fossé s’est creusé avec le peu de partisans qu’il conservait encore. L’avantage dans tout ça, c’est que Mateja Kezman ne pourra pas faire pire la saison prochaine. Avec une bonne préparation et un coach qui lui ferait davantage confiance, « Batman » ne peut que s'améliorer. Et si la première recrue du PSG, version 2009-2010, c’était lui ?

Un certain nombre de commentaires nous ont reproché certaines nominations, sous prétexte que les « victimes » avaient quand même du talent. Loin de nous l’idée de penser le contraire. Mais ce Trophée, destiné avant tout à porter un regard dédramatisé sur ce sport qui reste avant tout un jeu, n’est pas uniquement destiné aux sans-talent. Il s’agissait de distinguer les « joueurs doués en panne de confiance, les erreurs de casting, les abonnés aux frappes hors-cadre, les recrutements dispendieux et ratés, les comportements de divas à la mentalité douteuse, ou tout cela à la fois. » Avouez que le Mateja Kezman de cette saison correspond en grande partie à ce portrait-robot…

jeudi 23 avril 2009

M. Poulat, à quand la retraite ?


Le Stadium serait-il un gazon maudit pour les arbitres français ? Déjà peu inspirés partout ailleurs, les hommes en noir paraissent se surpasser dans l’antre du Téfécé. Mercredi soir, la demi-finale de Coupe de France entre Toulouse et Guingamp (1-2) a failli être complètement gâchée par un Eric Poulat à la nullité cataclysmique. Un mois plus tôt, c’est son collègue Tony Chapron qui s’y était couvert de ridicule en se transformant en Charles Bronson du sifflet à l’encontre des Lillois. Mais revenons sur les faits d’hier soir. Dès le début de la rencontre, M. Poulat, particulièrement tatillon, se signale par une distribution généreuse d’avertissements pour des fautes pas toujours dignes de la « biscotte ». L’un des cartons échoit au Guingampais Richard Soumah, « coupable » d’une charge irrégulière mais peu appuyée sur un adversaire. Peu après la reprise, le même joueur est renvoyé aux vestiaires pour avoir dégagé un ballon juste après le coup de sifflet de l’arbitre. Deux jaunes qui donnent un rouge.

Rouge : la couleur du visage de M. Poulat, qui disjoncte ensuite en expulsant l’entraîneur de l’En Avant, qui lui avait signifié, par le geste, qu’il n’était pas dans le vrai. Le premier qui dit la vérité… On connaît la suite : Victor Zvunka suivra la fin de la rencontre des tribunes. La dernière demi-heure du match verra l’arbitre s’enfoncer encore un peu plus, avec l’oubli d’un pénalty en faveur des visiteurs et la non-sanction à l’encontre de Gignac, coupable – comme Soumah sur son expulsion – d’avoir poursuivi son action après avoir été signalé hors-jeu. La coupe était pleine, mais la morale était sauve : Guingamp, grâce à un match plein, éliminait Toulouse, auteur devant son public d’une prestation complètement inconsistante, digne de celle de l’OGC Nice en demi-finale de Coupe de la Ligue face à Vannes. « On a gagné à dix contre douze », répètera après la délivrance l’entraîneur guingampais Victor Zvunka. Le premier qui dit la vérité n’aura donc pas été exécuté. Tant mieux pour le football, plutôt bien servi par un séduisant collectif guingampais (Eduardo Dos Santos, quel superbe joueur !). Quant à l’arbitrage français, trop souvent représenté par des chefaillons plus prompts à appliquer à la lettre des règlements pointilleux qu’à faire respecter l’esprit du jeu, il paraît repousser sans cesse les limites de sa propre incompétence. Doit-on perdre tout espoir d’une remise en question ?

mardi 14 avril 2009

Trophée Matt Moussilou : élisez le pire attaquant de Ligue 1 !


Après le Trophée Loïc Guillon, décerné en décembre dernier à Cédric Varrault, nous ne pouvions en rester là et épargner les attaquants plus longtemps. Alors que le Championnat de France, cru 2008-2009 est entré dans sa dernière ligne droite, il est temps de voter pour désigner celui qui aura l’honneur de recevoir le premier Trophée Matt Moussilou. Nous n’avons pas longtemps hésité au moment de choisir ce dernier comme parrain de notre récompense, placée sous le signe de l’ironie du… sport. Transfert le plus cher (4 millions d’euros) de l’histoire de l’OGC Nice au moment de son arrivée en provenance du LOSC à l’été 2006, le natif de La Courneuve n’a JAMAIS trouvé le chemin des filets en match officiel avec le club azuréen. Relégué aujourd’hui en CFA 2, l’ex-Dogue y est à peine plus efficace, n’y marquant qu’une fois toutes les morts d’évêque. Même si nous n’avons pas demandé son avis au joueur, on ne saurait trouver meilleur symbole de stérilité offensive !

Joueurs doués en panne de confiance, erreurs de casting, abonnés aux frappes hors-cadre, recrutements dispendieux et ratés, comportements de divas à la mentalité douteuse, ou tout cela à la fois : le Trophée Matt Moussilou a pour vocation de revenir au pire attaquant de Ligue 1. Vous avez jusqu’au vendredi 1er mai, 12 heures pour faire votre choix (sondage ci-contre).

N'attendons pas davantage, et dévoilons maintenant la liste des joueurs nominés (six plus une double candidature auxerroise), par ordre alphabétique :

Nicolas Fauvergue (24 ans, Lille OSC). Un seul et unique but cette saison, c’est très peu. 9 sur les 6 dernières saisons, c’est encore très peu. Certes, Nicolas Fauvergue a des circonstances atténuantes : le LOSC est victime d’une malédiction de l’avant-centre. L’équipe nordiste souffre d’une carence récurrente à ce poste, soit du fait d’un coach trop frileux (un certain Claude P….), soit en raison de recrutements ratés ou contrariés (dernier épisode en date : à peine arrivé l’été dernier, Tulio De Melo se blesse gravement). Ecarté du groupe fin mars pour « comportement nuisible à l’harmonie du groupe », il est aujourd’hui barré par Robert Vittek et Pierre-Alain Frau. A la cave, quoi…

Yoan Gouffran (22 ans, Girondins de Bordeaux). Les Girondins ne se sont pas souvent plantés en matière de recrutement depuis l’arrivée de Laurent Blanc au poste d’entraîneur, mais à toute règle son exception. Présenté comme l’un des grands espoirs du football français à son poste, Yoan Gouffran a fait chou blanc (0 but en 25 matches de L1). Ce n’est pourtant pas faute pour le « Président » de lui avoir donné sa chance (12 titularisations rien qu’en Championnat). Récemment, le joueur a pourtant cru bon de jouer les incompris et de se plaindre de son (nouveau) statut de remplaçant. Un peu d’humilité ne serait pas de trop…

Abdulkader Keita (27 ans, Olympique Lyonnais). Souvent éblouissant à Lille, ce joueur très doué ne s’est jamais imposé dans les rangs des champions de France. Pire, il passe pour une arnaque. Il faut dire que son transfert, à l’été 2007, coûta bien cher (18 millions d’euros) au club rhodanien. De l’international ivoirien, le conseiller du président Aulas, Bernard Lacombe disait que c’était le genre de joueur capable de vous gagner un match de Ligue des Champions à lui tout seul. Cette optimiste prédiction ne s’est jamais vérifiée dans les faits. Avec un seul et unique but en Championnat cette saison (et aucune passe décisive), Keita incarne bien malgré lui les errements du recrutement de l’OL depuis deux ou trois ans.

Mateja Kezman (30 ans, Paris Saint-Germain). Arrivé dans le club de la Capitale l’été dernier grâce à l’entregent de Charles Villeneuve, alors président, le Serbe n’a jamais été désiré par Paul Le Guen. On a souvent eu l’impression que l’ancien buteur du PSV cherchait à tout prix à donner raison au technicien breton, déjà peu enclin à lui donner du temps de jeu. Manque de promptitude dans la zone de vérité, mauvais choix répétés, inefficacité persistante : Kezman n’est plus que l’ombre du buteur qu’il fut. Auteur d’un jet de maillot qui le condamna à 15 jours de mise à pied, il n’aura inscrit qu’un but en Championnat et une poignée en Coupes.

Eric Mouloungui (24 ans, OGC Nice). Ses bons matches se comptent sur les doigts d’une main. Arrivé sur la Côte d’Azur cet été en provenance de Strasbourg, l’international gabonais n’a pratiquement jamais justifié le coût, non négligeable (2 millions d’euros), de son transfert. D’une nonchalance confinant parfois à la léthargie, la Panthère Mouloungui n’a quasiment jamais sorti ses griffes (3 buts en 23 matches et 1405 minutes à ce jour). Et dire que sa supposée vitesse de course était censée faire oublier celle de Baky Koné…

Daniel Niculae & Dennis Oliech (26 et 24 ans, AJ Auxerre). Deux cas parfaits de buteurs déchus. Depuis cette saison pour le Roumain, auteur de 11 buts en Ligue 1 l’an passé et devenu totalement muet, un peu à l’image de son équipe nationale. Depuis plus longtemps pour le Kenyan, qui n’a jamais confirmé en Ligue 1 les hauts espoirs placés en lui (2 petits buts et 1 passe décisive en 23 matches cette saison). Confondants de maladresse, les deux hommes ont vu leur temps de jeu se réduire à la portion congrue après le retour de blessure des excellents Thomas Kahlenberg et Ireneusz Jelen. Depuis, Auxerre engrange les points et voit s’éloigner la menace d’une relégation.

Mamadou Samassa (22 ans, Olympique de Marseille). Sur la Canebière, beaucoup se demandent encore quelle mouche a piqué les recruteurs de l’OM au moment de faire signer cet ancien international Espoirs. Rarement efficace face au but (2 buts en 17 apparitions et 479 minutes à ce jour), peu habile en pivot malgré sa taille, l’ancien Manceau n’est plus qu’un cinquième choix pour Eric Gerets depuis les renforts de Sylvain Wiltord et Brandao cet hiver. Arrivé comme joker en plein cœur de l’automne, Samassa s’apparente en fait davantage à une blague !

Voilà, le choix ne fut pas toujours facile. Certains nous auront fait hésiter, d’autres moins. Quelques uns l’ont échappé belle : le Nantais Babovic, le Nancéen Gunnarsson, recruté à prix d’or cet hiver et totalement muet, ou le Monégasque Freddy Adu, symbole du flop Jérôme de Bontin, n’auraient pas déparé dans notre liste. Ils ne perdent peut-être rien pour attendre…

lundi 13 avril 2009

mercredi 8 avril 2009

Grafite, Bangoura, De Melo : la preuve par trois


Et si Le Mans était victime de son succès ? A la lutte pour conserver sa place en Ligue 1, la formation sarthoise, déliquescente depuis plusieurs semaines, paie paradoxalement la qualité de son travail de recrutement.

Amputé à l’été de ses meilleurs éléments (Basa, Romaric, Sessègnon, Matsui, De Melo, pour ne citer que les cadres), Le Mans se trouve à bout de souffle après un bon début de Championnat. Le renouvellement régulier d'un effectif toujours convoité par les grosses écuries n'est pas chose aisée. Ce n'est pourtant pas faute pour le club d'avoir encore bien enrichi son attaque, avec l’arrivée cette saison (pour moins de 2 M€) du chevronné buteur norvégien Thorstein Helstad. La formation sarthoise ne s’est pratiquement jamais trompée dans ce domaine. Peu d’équipes de Ligue 1 peuvent en dire autant sur la durée. Et si Didier Drogba et Daniel Cousin, qui furent de la première montée dans l’élite, étaient des produits de la formation française, le MUC 72 a su par la suite diversifier sa prospection, avec bonheur le plus souvent, compensant ses moyens modestes par un remarquable flair. Le somptueux et multi-diffusé but inscrit le week-end dernier pour le VfL Wolfsburg par le Brésilien Grafite constitue une forme d’hommage à cette politique, dont voici trois illustrations chiffrées.

Grafite :
Né le 2 avril 1979 à Jundiai (Brésil)
Arrivée : janvier 2006 < FC Sao Paulo
Achat : 3,5 M€
Bilan Ligue 1 : 51 matches, 17 buts.
Départ : été 2007 > VfL Wolfsburg
Revente : 7,5 M€
Saison en cours : 17 matches, 20 buts.

Ismaël Bangoura :
Né le 2 janvier 1985 à Conakry (Guinée)
Arrivée : juillet 2005 < GFCO Ajaccio
Achat : 0,3 M€
Bilan Ligue 1 : 56 matches, 18 buts.
Départ : été 2007 > Dynamo Kiev
Revente : 6 M€
Saison en cours : 19 matches, 12 buts.

Tulio De Melo :
Né le 31 janvier 1985 à Montes Carlos (Brésil)
Arrivée : juillet 2005 < AaB Aaalborg
Achat : 2 M€
Bilan Ligue 1 : 79 matches, 24 buts.
Départ : été 2008 > Palerme > Lille
Revente : 4 M€
Saison en cours : 7 matches, 2 buts (blessé au genou depuis octobre, retour possible en mai).

Acheter malin pour revendre bien pour acheter malin pour… C’est ainsi que Le Mans s’était stabilisé en Ligue 1. Il reste aux hommes de Daniel Jeandupeux, recruteur en chef nommé entraîneur – comme un symbole –, huit journées pour éviter une relégation qui mettrait nécessairement un tel modèle à mal (même si le club s'est pérennisé en modernisant ses infrastructures). Et prouver qu'il peut y avoir une justice en football, face à des clubs symboles de navigation à vue et de gestion incohérente (Nantes, Saint-Etienne principalement)…