jeudi 23 avril 2009

M. Poulat, à quand la retraite ?


Le Stadium serait-il un gazon maudit pour les arbitres français ? Déjà peu inspirés partout ailleurs, les hommes en noir paraissent se surpasser dans l’antre du Téfécé. Mercredi soir, la demi-finale de Coupe de France entre Toulouse et Guingamp (1-2) a failli être complètement gâchée par un Eric Poulat à la nullité cataclysmique. Un mois plus tôt, c’est son collègue Tony Chapron qui s’y était couvert de ridicule en se transformant en Charles Bronson du sifflet à l’encontre des Lillois. Mais revenons sur les faits d’hier soir. Dès le début de la rencontre, M. Poulat, particulièrement tatillon, se signale par une distribution généreuse d’avertissements pour des fautes pas toujours dignes de la « biscotte ». L’un des cartons échoit au Guingampais Richard Soumah, « coupable » d’une charge irrégulière mais peu appuyée sur un adversaire. Peu après la reprise, le même joueur est renvoyé aux vestiaires pour avoir dégagé un ballon juste après le coup de sifflet de l’arbitre. Deux jaunes qui donnent un rouge.

Rouge : la couleur du visage de M. Poulat, qui disjoncte ensuite en expulsant l’entraîneur de l’En Avant, qui lui avait signifié, par le geste, qu’il n’était pas dans le vrai. Le premier qui dit la vérité… On connaît la suite : Victor Zvunka suivra la fin de la rencontre des tribunes. La dernière demi-heure du match verra l’arbitre s’enfoncer encore un peu plus, avec l’oubli d’un pénalty en faveur des visiteurs et la non-sanction à l’encontre de Gignac, coupable – comme Soumah sur son expulsion – d’avoir poursuivi son action après avoir été signalé hors-jeu. La coupe était pleine, mais la morale était sauve : Guingamp, grâce à un match plein, éliminait Toulouse, auteur devant son public d’une prestation complètement inconsistante, digne de celle de l’OGC Nice en demi-finale de Coupe de la Ligue face à Vannes. « On a gagné à dix contre douze », répètera après la délivrance l’entraîneur guingampais Victor Zvunka. Le premier qui dit la vérité n’aura donc pas été exécuté. Tant mieux pour le football, plutôt bien servi par un séduisant collectif guingampais (Eduardo Dos Santos, quel superbe joueur !). Quant à l’arbitrage français, trop souvent représenté par des chefaillons plus prompts à appliquer à la lettre des règlements pointilleux qu’à faire respecter l’esprit du jeu, il paraît repousser sans cesse les limites de sa propre incompétence. Doit-on perdre tout espoir d’une remise en question ?

2 commentaires:

Bryan Tragle a dit…

Arbitrage effectivement déplorable, heureusement la meilleure équipe sur le terrain a gagné malgré tout.
Eduardo ? Une grosse, grosse surprise, espérons que l'on ne s'emballera pas trop sur son cas et qu'on ne lui mettra pas trop de pression s'il quitte En Avant. Ce serait bête de perdre le potentiel d'un tel joueur...

Mondo Foot a dit…

Le fait que Le Graët ait haussé le ton contre l'arbitre après avoir gagné ne donne que plus de poids à la colère guingampaise. Habituellement, les entraîneurs et/ou dirigeants ne poussent de coup de gueule qu'après une défaite et risquent donc de se faire taxer de "pleureuses". Je suis très étonné qu'aucun club de L1 n'ait recruté Eduardo l'été dernier, ce joueur a beaucoup de classe...