dimanche 20 mars 2011

Montpellier fausse le Championnat, que fait la Commission d'éthique ?

Malgré la déculottée subie à domicile par son équipe, samedi face à Lens (1-4), le président de Montpellier, Louis Nicollin, a le sourire. Pensez, cette raclée permet d’aider un club ami… et accessoirement de fausser le Championnat. La Commission d’éthique en profitera-t-elle pour prouver qu’elle peut être autre chose qu’une police de la pensée ?

« Plus c’est gros, plus ça passe ! » : c’est souvent ce que doit se dire Louis Nicollin, coutumier des outrances verbales plus ou moins sensées. Samedi soir, après la lourde défaite de ses joueurs à domicile face à Lens (4-1), le président de Montpellier n’a pourtant pas donné dans la grossièreté ou la plaisanterie de fin de banquet, comme il fait parfois. Mais cela ne l’a pas empêché de lâcher une petite bombe, passée presqu’inaperçue parmi les déclarations d’après-match de la soirée. Et pourtant : Loulou Nicollin a avoué, à mots à peine voilés, qu’il avait « donné » le match à son adversaire sang et or du soir, par amitié pour son homologue Gervais Martel. Jugez plutôt : « Lens fait partie des équipes que j'aime beaucoup. En plus, ma société y travaille. A perdre, il vaut mieux perdre contre eux », a avoué le dirigeant au micro de Foot +, avant de préciser sa façon de voir. « Je crois qu'on a le droit de donner sans sous. Sans sous. J'ai une véritable amitié avec Gervais Martel. J'aime bien le public lensois. Je préfère eux que les Lillois. »

Qu’en pensera le Comité national d'éthique (CNE) ? Si prompte à sanctionner les dérapages verbaux, l’instance convoquera-t-elle Louis Nicollin ? Ou restera-t-elle inerte, comme par exemple lorsque le président de l’Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas, avait été surpris en flagrant délit de discussion avec les arbitres à la mi-temps d’un match ? On peut poser la question autrement : en termes d’éthique, est-il plus grave de traiter un adversaire de « tarlouze » ou bien de se féliciter d’avoir laissé filer un match ? On est curieux de connaître la réponse des « sages ». Car on a beaucoup de mal à penser que les Lensois, auteurs de trois buts seulement lors de leurs sept derniers matches de Ligue 1, puissent dans des conditions normales en passer quatre à une équipe capable de battre Lille ou de ramener un bon nul du Parc des Princes…

P.S. : pour ceux qui douteraient de la possibilité que Montpellier ait délibérément « jeté » un match, voire deux, face à Lens, voici ce que déclarait Louis Nicollin à La Voix du Nord dans les jours précédant la rencontre de samedi : « Il y a mon copain Gervais Martel. Lui, il dit ce qu'il pense, par rapport à tous ces faux-culs, ça change. Il me ressemble, lui aussi il met la main à la poche, on n'est plus très nombreux à le faire. Disons qu'on a eu la main beaucoup plus heureuse, dans les transferts notamment. Et puis le destin tient à peu de chose. Rappelez-vous, il y a deux ans, en L2, les Lensois étaient venus gagner ici, à la Mosson et ils étaient alors sûrs de monter, alors que j'étais le premier à dire que c'était cuit pour nous. Aujourd'hui, je suis très triste pour Lens. Si on devait jouer contre eux à la dernière journée, je ne dis pas qu'on aurait laissé filer le match, parce qu'on n'en a pas le droit, mais j'aurais été supporter de Lens. » No comment…

mercredi 9 mars 2011

Busacca, un arbitre en carton (rouge)

L’an passé, l’Inter Milan avait battu le Barça à dix contre. Cette année, le Barça a éliminé Arsenal (1-2, 3-1) en huitièmes de finale de la Ligue des Champions à douze contre dix. Déjà qu’ils sont les plus forts, si en plus ils ont l’arbitre avec eux, où va-t-on ?

En football, comme dans bien d’autres disciplines humaines, il y a la lettre du règlement et son esprit. En expulsant Robin Van Persie pour avoir joué un ballon une petite seconde après le coup de sifflet lui signifiant une position de hors-jeu, l’arbitre suisse de FC Barcelone-Arsenal, M.Busacca, s’est signalé par sa bêtise. En appliquant sans discernement une règle déjà idiote en elle-même, alors que le score était de 1-1 dans ce huitième de finale retour de Ligue des Champions, l’homme en noir (en blanc en réalité) a faussé en partie une rencontre qui avait du mal à choisir son camp. Malgré la domination d’un Barça un peu moins fluide et régulier qu’à l’accoutumée.

Ensuite, tout est devenu plus simple pour les Blaugrana, qui passèrent devant par Xavi, puis firent le break sur un penalty de Messi, déjà auteur d’un premier but sompteux. La boucle était bouclée. Le Barça était passé à 12 contre 10. On pouvait alors se poser les questions qui fâchent : comment Alves avait-il pu terminer la rencontre sans le moindre avertissement ? Comment Fabregas a-t-il pu être aussi fantomatique ? Pourquoi Arsène Wenger avait-il pu préférer Rosicky à Archavine, alors qu’il savait qu’il n’aurait pratiquement pas le ballon ? Nicklas Bendtner est-il un joueur de football ? A cette dernière question au moins, je crois déjà avoir la réponse. Marouane Chamakh, je pense à toi ce soir…