mardi 15 septembre 2009

Le serpent se mord toujours la queue

Vous l’aurez remarqué, j’ai pris le temps pour revenir sur la situation de l’équipe de France. Histoire de ne pas réagir dans la passion houblonnée des polémiques d’après-match ; histoire aussi de ne pas prendre du retard sur d’autres projets personnels dont je vous reparlerai… Donc, c’est fait : les Bleus ont joué leurs deux matches du mois, face à la Roumanie et sur le terrain de la Serbie. Au Stade de France, comme au Marakana, le contenu fut correct, voire excellent pas instants. Mais au final, un seul but par rencontre, ce qui est très peu. Pendant ce temps-là, face à des adversaires de niveau comparable, l’Espagne ou l’Angleterre cartonnaient et voyaient leurs attaquants se mettre en confiance.
Sur le plan individuel, ces deux matches nous auront apporté la preuve sans doute définitive que Julien Escudé n’a pas le niveau international, que Lassana Diarra ET Jérémy Toulalan, c’est un récupérateur de trop, au moins pour les matches à domicile, et que les jeunes attaquants ont comme du mal à survivre à leurs bons débuts en Bleu (Benzema, Gomis et maintenant Gignac)…

Tiens, au fait, je parle de football... Cela devient difficile quand il s’agit de l’équipe de France, tant le cas Raymond Domenech monopolise les conversations. Mercredi dernier, d’innombrables supporters des Bleus espéraient, plus ou moins ouvertement, une défaite dans l’espoir de voir la Fédération prendre enfin ses responsabilités contre un patron technique définitivement pris au piège de sa propre provocation de bas étage.
Rassemblement après rassemblement, la politique du blackout telle que pratiquée par le maître de Clairefontaine suit toujours les mêmes modalités : mis en cause sur son attitude fuyante, Raymond reproche aux journalistes de ne pas parler de foot ; et quand ces derniers le font, il ne leur répond pas. On se souvient du « je ne parle pas serbe », lâché l’an passé à pareille époque par Domenech au correspondant d’un quotidien de Belgrade, qui l’interpellait pourtant en français. Cette fois, les envoyés spéciaux ont eu droit à un « Vous verrez demain » quand ils ont osé demander au sélectionneur de s’expliquer sur la recomposition de sa défense.
Dans ces conditions, la presse n’a d’autre choix que de parler d’autre chose que du terrain. Et ses représentants se trouvent pris d’une envie irrésistible de tailler les Bleus et leur communication déplorable. Le serpent n’a donc pas fini de se mordre la queue. Peut-être cette atmosphère de défiance mutuelle n’empêchera-t-elle pas de franchir les barrages. Il y a en revanche fort à parier qu’elle soit très contreproductive pour passer un premier tour de Coupe du monde. Qu’attendre de toute façon d’une équipe qui ne marque pas plus d’un but par match depuis un an ?

2 commentaires:

Unknown a dit…

Souvenons nous de 1996,2000 puis 2006 les éliminatoires poussifs donnent souvent de belles surprises.
A contrario, les éliminatoires de l'éuro 92 donnait la france hyper favorite mais celle ci fut piteusement éliminée après 2 matches nuls et 1 défaite

Mondo Foot a dit…

Vous n'avez pas tort de remettre en perspective. Mais il faut aussi prendre en compte le fait que Domenech dirige l'équipe depuis plus de cinq ans maintenant, ce qui génére un effet d'usure et de routine qui ne favorise pas le dépassement de soi des joueurs...