dimanche 14 décembre 2008

Trophée Loïc Guillon 2008: élisez le pire défenseur de Ligue 1 !



Vous avez jusqu'au 23 décembre, 10 heures pour vous exprimer (sondage ci-contre) !

Cela faisait un moment que nous y pensions à ce trophée ! Avec plusieurs amis - comme dans "Dragnet", les noms ne seront pas divulgués ici, afin de protéger des innocents - nous lançons ce trophée, aussi peu enviable que comique. Certes, il peut paraître mesquin ou méprisant de se payer la tête des défenseurs, qui n'ont pas toujours la tâche facile lorsqu'il s'agit de contrecarrer les desseins de l'adversaire. Un mot ensuite sur le nom de ce prix citron d'un genre nouveau : Loïc Guillon nous excusera sans doute, lui qui n'est probablement pas le pire défenseur de Ligue 1 (encore qu'une mesure fiable et objective d'un tel niveau de contre-performance soit délicate). Il nous fallait bien un parrain, et un symbole qui représente le "joueur de club" par excellence, qui ne fait pas de vague, dans ses bons comme dans ses mauvais moments. Les choix d'Elie Baup étant ce qu'ils sont, Loïc Guillon a en outre pris tout le recul qui sied à une figure tutélaire. Cela nous va bien !

N'attendons pas davantage, et dévoilons maintenant la liste des six joueurs nominés, par ordre alphabétique :

Grégory Bourillon (24 ans, Paris Saint-Germain). Déjà, au Stade Rennais, il rendait plus d'un supporter dubitatif. Transféré l'été dernier dans la Capitale, il ne s'est jamais imposé. Ce n'est pas faute d'avoir longtemps été couvé par Paul le Guen et Yves Colleu, qui le connaissaient depuis leur passage en Bretagne. Peine perdue ! Souvent emprunté, auteur de bourdes restées fameuses aux yeux des supporters parisiens, il n'apparaît plus guère qu'au gré des rotations d'effectif. Le PSG s'est trouvé une équipe cette saison, après plusieurs années d'échecs, et il n'en fait pas partie.

Douglao (22 ans, FC Nantes). Ses statistiques sont pleines de points d'interrogation. Arrivé en provenance du Rio Claro FC, obscur club de troisième division brésilienne, il n'a pas fait jaillir la lumière dans l'arrière-garde nantaise. En 233 petites minutes en Ligue 1, il a vite été rebaptisé "Dugland" (pratiquement ce que donne son surnom, avec l'accent portugais). Heureusement, il est arrivé à la Jonelière gratuitement. De quoi soulager un peu le président Kita...

Michael Gravgaard (30 ans, FC Nantes). S'il en est un que les Canaris se sont battus pour faire signer, c'est bien cet international danois. Et ils ont mis le prix : 3 millions d'euros. On allait voir ce qu'on allait voir ! Et on a vu. Des placements approximatifs, une lenteur accablante et l'impression permanente d'avoir perdu la boussole. Le genre d'errements qu'Elie Baup n'est pas du genre à tolérer longtemps. Une blessure providentielle a permis à l'homme à la casquette de l'écarter de son onze-type. Depuis, Nantes encaisse beaucoup moins de buts.

Stéphane Grichting (29 ans, AJ Auxerre).
A l'AJA, il fait presque partie des meubles. L'international suisse, arrivé en 2002 du FC Sion, fait partie des joueurs à avoir été sous les ordres de Guy Roux. Recruté pour jouer les bouche-trous, Grichting a pris du galon, jusqu'à occuper le poste de leader de défense. Trop pour ses pourtant larges épaules ? Peut-être. Certes, il se troue rarement, mais il a souvent l'air de ne pas maîtriser son sujet. Et Auxerre est sans doute devenue l'équipe la moins sexy du Championnat, alors...

Vitorino Hilton (31 ans, Olympique de Marseille). Nous savons, la présence de ce joueur dans cette liste peut surprendre. Oui, Hilton est un bon footballeur, techniquement s'entend. Mais que dire de ses absences et ses flottements ? Et de sa propension à mettre une bonne demi-heure à rentrer dans un match ? Et ce n'est pas nouveau. La saison passée, il n'avait pas su resserrer les rangs de l'arrière-garde lensoise. Jamais complètement dépassé, mais toujours un peu à la ramasse, il est le symbole même du joueur au costume trop grand pour ses épaules. Le principe de Peter fait défenseur, quoi... Hilton nous laisse sceptique. Et nous ne sommes pas les seuls. Dès la fin août, les plaisanteries fusaient sur la Canebière. "Il a beau s'appeller Hilton, c'est pas du 5 étoiles !" Si encore il y avait une sex-tape...

Cédric Varrault (28 ans, AS Saint-Etienne).
Droitier, axial de formation, titulaire inamovible côté gauche cinq saisons durant à l'OGC Nice, Cédric Varrault est l'incarnation du provisoire qui dure. Transféré à l'AS Saint-Etienne en 2007, il a donné l'impression de mal digérer son arrivée chez les Verts. Qui a dit que débuter sous les ordres de Laurent Roussey, cela n'aide pas ? En tous cas, Cédric Varrault est devenu un latéral très gauche...