mardi 11 décembre 2007

Maradona en rêvait, Kusturica l'a fait...




Il est partout depuis quelques jours. Non, non, je ne parle pas de Kakà, ni de Jérôme Rothen, mais bien de Diego Maradona. Fêté par "So Foot" pour son cinquantième numéro, célébré par un DVD que beaucoup de fans de ballon trouveront au pied du sapin, le "Pibe de oro" se multiplie. Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, on vient d'apprendre qu'Emir Kusturica aurait terminé son film sur le génie albiceleste. "Il s'agit d'un film dont la conception sera assez compliquée, avait déclaré le cinéaste serbe au moment de se lancer dans ce projet un peu fou, comme son sujet. L'idée étant de mettre un peu de lumière sur le voeu inexaucé de Maradona d'établir une harmonie au sein de sa famille." Qu'en sera-t-il, près de cinq ans après le premier coup de manivelle ? On ne sait pas encore grand chose sur le long métrage. Ce qui est certain en revanche, c'est qu'il pourrait bien figurer dans la sélection officielle du prochain festival de Cannes. Maradona et Kusturica, deux des personnages les plus détonants et excessifs de leurs corporations respectives, montant ensemble les marches du Palais des Festivals, avouez que ça aurait de la gueule !

mardi 4 décembre 2007

Petit Gervais devient grand...


Le physique n'est pas impressionnant mais le dribble est toujours déroutant, la disponibilité permanente et l'appel de balle souvent juste : avec Gervais Yao Kouassi dit Gervinho, Le Mans a encore déniché une petite perle. L'ancien de l'Académie Guillou l'a quand même échappé belle : il pourrait être en train de cirer le banc aux côtés à Monaco aux côtés d'un autre surdoué du jeu en percussion, Juan Pablo Pino, brimé par son entraîneur comme tous les créateurs de son équipe en voie de robotisation. Au lieu de quoi il s'épanouit dans le 4/4/2 offensif de Rudi Garcia. Là, il peut laisser libre cours à son football encore empreint d'insouciance enfantine. Mais les responsabilités ne lui font pas peur pour autant. Samedi dernier, il a assuré dans un rôle plus purement offensif, donnant la victoire aux siens d'un but plein de maîtrise et de sang froid. De la même manière qu'il avait grandement contribué, par un doublé, à qualifier les Eléphanteaux de Côte d'Ivoire pour les Jeux Olympiques 2008. Et la CAN au Ghana le verra faire ses vrais débuts internationaux "A". Le petit Gervais a vraiment tout d'un grand...

mercredi 28 novembre 2007

Meurtre à Stamford Bridge


C'est l'une des scènes marquantes du dernier thriller de David Cronenberg, Les Promesses de l'Ombre (Eastern Promises), qui a pour cadre la mafia russe implantée à Londres : un tout jeune gangster turc, supporter d'Arsenal, se rend à Stamford Bridge pour voir les Gunners affronter Chelsea. Ni vus ni connus, deux hommes de main russes l'égorgent alors qu'il pisse sa bière sur la tombe d'un cimetière proche du stade.

Cronenberg place là malicieusement le football sur la carte de la criminalité londonienne. On se souvient qu'en 2006, l'Emirates Stadium avait été cité parmi les foyers de contamination au polonium 210, dans l'affaire Litvinenko... L'auteur de La Mouche n'est pas le premier cinéaste à situer une mise à mort très "gore" dans les abords immédiats d'un match de football : en 1980, dans Luca il Contrabbandiere, Lucio Fulci mettait en scène une exécution mafieuse, à l'arme à feu cette fois, dans les tribunes du Stadio San Paolo de Naples. Autres temps, mêmes moeurs...

dimanche 25 novembre 2007

Le football contre le football


C'est l'une des surprises du nouvel appel d'offres de la Ligue de football professionnel (LFP) concernant les droits télévisés de la Ligue 1. Les spectateurs du Championnat vont devoir changer leurs habitudes. Ce qui n'est pas un mal en soi s'avère être une très mauvaise nouvelle pour la pratique du football. En effet, la répartition en douze lots décidée par le comité de pilotage de l'appel d'offres impliquera le programme suivant, dès la première journée du championnat 2008-2009. Samedi : cinq matches à 19h; un match à 21h. Dimanche : trois matches à 15h; un match à 21h. En plaçant près du tiers des rencontres le dimanche après-midi, moment privilégié des parties de ballon entre copains partout en France, la LFP affiche une fois de plus son dédain des spectateurs; vous savez, ces gens qui, toujours plus nombreux, paient leur place chaque semaine pour un spectacle pas toujours inoubliable. Les matches le dimanche, pourquoi pas en plein hiver, quand les conditions climatiques sont telles que la pratique amateur se réduit de toute façon. Mais de tout temps, y compris en plein été, à quoi cela rime-t-il ? Imaginez un match à Nice ou à Marseille, en pleine canicule estivale, à l'heure où l'on fait plus volontiers la sieste... Mais dites, au fait, la Ligue, ça lui arrive de penser ?

vendredi 23 novembre 2007

L'oignon refait des siennes...



Nom : Rodriguez, prénom : Cristian. Dans son pays, l'Uruguay, on le surnomme Cebolla (l'oignon), pour sa propension à faire pleurer les défenseurs adverses. On l'avait un peu oublié ce joueur-là, parti discrètement du PSG au Benfica Lisbonne cet été. Sa grinta, mélange corsé de technique, d'endurance et de combativité, fait toujours merveille. A l'occasion du somptueux match éliminatoire de la Coupe du monde 2010 entre le Brésil et l'Uruguay, Cristian Rodriguez a passé 90 minutes à casser les reins des défenseurs brésiliens. Longtemps, par son pressing haut et son jeu de passes digne du toque colombien, la Celeste fit trembler des auriverde hésitants, finalement vainqueurs de justesse (2-1). Mais Rodriguez ne faiblit jamais. Au fil des minutes, on se demandait en quel honneur le PSG avait pu se débarasser d'une telle nature de façon aussi désinvolte. Remarquez, le club de la capitale s'était déjà "illustré" en refusant de lever une option d'achat de quelques malheureux millions d'euros pour Pablo Sorin, autre footballeur à trois poumons honteusement dédaigné. Ah oui, Rodriguez était trop cher lui aussi, vous comprenez... Quand donc les dirigeants de clubs français comprendront-ils que le talent, tout comme l'ambition, a forcément un prix ?

mercredi 21 novembre 2007

Quatre ans après


Deux entrées en jeu contre la France et le Sénégal, deux buts, deux jolis plats du pied sur des centres en retrait : à 59 jours de la CAN, Youssef Mokhtari se rappelle au bon souvenir des Lions de l'Atlas. Le milieu (très) offensif marocain n'avait plus guère fait parler de lui depuis son étincelante CAN 2004, dont il finit meilleur buteur (4 buts inscrits), ex-aequo avec des "pointures" telles que Frédéric Kanouté, Santos, Jay Jay Okocha et Patrick Mboma. Fidèle à la Bundesliga, où il évolue depuis une dizaine d'années, Mokhtari avait grandement contribué la saison passée, avec 12 buts et 9 passes décisives, à la remontée du MSV Duisbourg dans l'élite allemande. Du coup, la sélection s'est rappellée de son talent. Et le voilà qui postule à nouveau à une place de titulaire. On retrouve avec plaisir sa patte gauche, juste et efficace, ainsi que son redoutable sens du placement, qui font de lui un joueur complet. Heureux Maroc !


Disques rayés

Cafouillages protocolaires en série ce soir à Créteil à l'occasion de la rencontre Sénégal-Maroc. Au moment des hymnes, pas de son... Ou si peu ! On ne put entendre l'hymne marocain que quelques secondes, avant que la bande (ou le fichier son ?) ne rende l'âme. Même sanction quelques instants plus tard pour les Sénégalais. Juste le temps de pincer les koras et de frapper les balafons, pas celui d'entendre le Lion rugir. Après les sifflets du stade de France, l'aphonie de Duvauchelle : sale temps pour les hymnes ! La très martiale et inélégante chanson officielle de la Fifa fut bien audible, elle. Encore un tour pendable de Sepp Blatter, qui lança un jour l'idée de ne plus exécuter les hymnes nationaux avant les matches internationaux ?