mardi 14 avril 2009

Trophée Matt Moussilou : élisez le pire attaquant de Ligue 1 !


Après le Trophée Loïc Guillon, décerné en décembre dernier à Cédric Varrault, nous ne pouvions en rester là et épargner les attaquants plus longtemps. Alors que le Championnat de France, cru 2008-2009 est entré dans sa dernière ligne droite, il est temps de voter pour désigner celui qui aura l’honneur de recevoir le premier Trophée Matt Moussilou. Nous n’avons pas longtemps hésité au moment de choisir ce dernier comme parrain de notre récompense, placée sous le signe de l’ironie du… sport. Transfert le plus cher (4 millions d’euros) de l’histoire de l’OGC Nice au moment de son arrivée en provenance du LOSC à l’été 2006, le natif de La Courneuve n’a JAMAIS trouvé le chemin des filets en match officiel avec le club azuréen. Relégué aujourd’hui en CFA 2, l’ex-Dogue y est à peine plus efficace, n’y marquant qu’une fois toutes les morts d’évêque. Même si nous n’avons pas demandé son avis au joueur, on ne saurait trouver meilleur symbole de stérilité offensive !

Joueurs doués en panne de confiance, erreurs de casting, abonnés aux frappes hors-cadre, recrutements dispendieux et ratés, comportements de divas à la mentalité douteuse, ou tout cela à la fois : le Trophée Matt Moussilou a pour vocation de revenir au pire attaquant de Ligue 1. Vous avez jusqu’au vendredi 1er mai, 12 heures pour faire votre choix (sondage ci-contre).

N'attendons pas davantage, et dévoilons maintenant la liste des joueurs nominés (six plus une double candidature auxerroise), par ordre alphabétique :

Nicolas Fauvergue (24 ans, Lille OSC). Un seul et unique but cette saison, c’est très peu. 9 sur les 6 dernières saisons, c’est encore très peu. Certes, Nicolas Fauvergue a des circonstances atténuantes : le LOSC est victime d’une malédiction de l’avant-centre. L’équipe nordiste souffre d’une carence récurrente à ce poste, soit du fait d’un coach trop frileux (un certain Claude P….), soit en raison de recrutements ratés ou contrariés (dernier épisode en date : à peine arrivé l’été dernier, Tulio De Melo se blesse gravement). Ecarté du groupe fin mars pour « comportement nuisible à l’harmonie du groupe », il est aujourd’hui barré par Robert Vittek et Pierre-Alain Frau. A la cave, quoi…

Yoan Gouffran (22 ans, Girondins de Bordeaux). Les Girondins ne se sont pas souvent plantés en matière de recrutement depuis l’arrivée de Laurent Blanc au poste d’entraîneur, mais à toute règle son exception. Présenté comme l’un des grands espoirs du football français à son poste, Yoan Gouffran a fait chou blanc (0 but en 25 matches de L1). Ce n’est pourtant pas faute pour le « Président » de lui avoir donné sa chance (12 titularisations rien qu’en Championnat). Récemment, le joueur a pourtant cru bon de jouer les incompris et de se plaindre de son (nouveau) statut de remplaçant. Un peu d’humilité ne serait pas de trop…

Abdulkader Keita (27 ans, Olympique Lyonnais). Souvent éblouissant à Lille, ce joueur très doué ne s’est jamais imposé dans les rangs des champions de France. Pire, il passe pour une arnaque. Il faut dire que son transfert, à l’été 2007, coûta bien cher (18 millions d’euros) au club rhodanien. De l’international ivoirien, le conseiller du président Aulas, Bernard Lacombe disait que c’était le genre de joueur capable de vous gagner un match de Ligue des Champions à lui tout seul. Cette optimiste prédiction ne s’est jamais vérifiée dans les faits. Avec un seul et unique but en Championnat cette saison (et aucune passe décisive), Keita incarne bien malgré lui les errements du recrutement de l’OL depuis deux ou trois ans.

Mateja Kezman (30 ans, Paris Saint-Germain). Arrivé dans le club de la Capitale l’été dernier grâce à l’entregent de Charles Villeneuve, alors président, le Serbe n’a jamais été désiré par Paul Le Guen. On a souvent eu l’impression que l’ancien buteur du PSV cherchait à tout prix à donner raison au technicien breton, déjà peu enclin à lui donner du temps de jeu. Manque de promptitude dans la zone de vérité, mauvais choix répétés, inefficacité persistante : Kezman n’est plus que l’ombre du buteur qu’il fut. Auteur d’un jet de maillot qui le condamna à 15 jours de mise à pied, il n’aura inscrit qu’un but en Championnat et une poignée en Coupes.

Eric Mouloungui (24 ans, OGC Nice). Ses bons matches se comptent sur les doigts d’une main. Arrivé sur la Côte d’Azur cet été en provenance de Strasbourg, l’international gabonais n’a pratiquement jamais justifié le coût, non négligeable (2 millions d’euros), de son transfert. D’une nonchalance confinant parfois à la léthargie, la Panthère Mouloungui n’a quasiment jamais sorti ses griffes (3 buts en 23 matches et 1405 minutes à ce jour). Et dire que sa supposée vitesse de course était censée faire oublier celle de Baky Koné…

Daniel Niculae & Dennis Oliech (26 et 24 ans, AJ Auxerre). Deux cas parfaits de buteurs déchus. Depuis cette saison pour le Roumain, auteur de 11 buts en Ligue 1 l’an passé et devenu totalement muet, un peu à l’image de son équipe nationale. Depuis plus longtemps pour le Kenyan, qui n’a jamais confirmé en Ligue 1 les hauts espoirs placés en lui (2 petits buts et 1 passe décisive en 23 matches cette saison). Confondants de maladresse, les deux hommes ont vu leur temps de jeu se réduire à la portion congrue après le retour de blessure des excellents Thomas Kahlenberg et Ireneusz Jelen. Depuis, Auxerre engrange les points et voit s’éloigner la menace d’une relégation.

Mamadou Samassa (22 ans, Olympique de Marseille). Sur la Canebière, beaucoup se demandent encore quelle mouche a piqué les recruteurs de l’OM au moment de faire signer cet ancien international Espoirs. Rarement efficace face au but (2 buts en 17 apparitions et 479 minutes à ce jour), peu habile en pivot malgré sa taille, l’ancien Manceau n’est plus qu’un cinquième choix pour Eric Gerets depuis les renforts de Sylvain Wiltord et Brandao cet hiver. Arrivé comme joker en plein cœur de l’automne, Samassa s’apparente en fait davantage à une blague !

Voilà, le choix ne fut pas toujours facile. Certains nous auront fait hésiter, d’autres moins. Quelques uns l’ont échappé belle : le Nantais Babovic, le Nancéen Gunnarsson, recruté à prix d’or cet hiver et totalement muet, ou le Monégasque Freddy Adu, symbole du flop Jérôme de Bontin, n’auraient pas déparé dans notre liste. Ils ne perdent peut-être rien pour attendre…

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